Malgré un arrêté publié l’an dernier par le Gouvernement, l’Agence nationale du développement professionnel continu a décidé d’imposer aux candidats à la formation de maîtres de stage universitaire de se former en puisant dans leurs crédits personnels. Rebelotte ! Après un premier bras de fer l’an dernier entre l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) et les syndicats représentatifs d’étudiants en médecine et de jeunes médecins l’an dernier au sujet de la formation des candidats à la maîtrise de stage universitaire (MSU) hors quotas, l’ANDPC persiste et signe. Fin 2021, l’ANDPC avait en effet exclu que la formation pour les futurs MSU soit hors quotas. Après une vive opposition des syndicats, le Gouvernement avait publié un arrêté modificatif afin de leur ouvrir cette possibilité. “Il permet aux professionnels qui le souhaitent d’y participer sans renoncer aux autres formations auxquelles ils peuvent prétendre dans le cadre du développement professionnel continu. Les formations hors quotas sont aujourd’hui le principal outil permettant de flécher des formations prioritaires pour la santé publique. A l’évidence, il paraît impensable pour ces politiques de se passer d’un tel dispositif dans l’accompagnement de DPC des professionnels de santé”, se félicitaient alors les organisations syndicales. Mais ce jeudi 26 janvier, le SNEMG, l’Anemf, l’Isni, l’Isnar-IMG et ReAGJIR* dénoncent, dans un nouveau communiqué de presse, un recul de l’ANDPC sur le sujet. “En ce début d’année, l’ANDPC impose son diktat en piétinant la formation à la maîtrise de stage en dépit de la priorité récemment affichée par le ministre de la Santé et de la Prévention. La colère est grande dans les rangs des MSU et des universitaires qui s’investissent sans compter dans ces formations”, expliquent-ils.
Qualifiant “d'inacceptable” le “zèle de l’ANDPC qui empêche la tenue des formations à la maîtrise de stage”, ils rappellent que le déploiement des MSU “est un levier structurel indispensable pour garantir la qualité de formation des étudiants” notamment compte tenu du contexte sanitaire difficile et de la mise en place de la quatrième année d’internat de médecine générale. “Sans réaction immédiate du ministère pour rétablir le financement hors quotas de toutes les formations en rapport avec la maîtrise de stage dans le cadre du DPC, le SNEMG appellera à des actions de protestation, prévient le syndicat d’enseignants. “Conscient des enjeux démographiques et territoriaux, de l’importance majeure du recrutement et de la formation à la maîtrise de stage, le SNEMG se réserve la possibilité d’engager un mouvement de grande ampleur courant février si les droits des MSU continuent à être bafoués par l’ANDPC”, fait-il encore savoir. *Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), Syndicat national des enseignants en médecine générale (SNEMG), InterSyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), Intersyndicale nationale des internes (Isni), Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR).
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