A une semaine de la mise en application de la loi Rist, le Syndicat national des médecins remplaçants des hôpitaux publie une liste non exhaustive des établissements de santé menacés de fermeture. L’effet de l’encadrement de l’intérim médical risque de faire mal à l’hôpital. A partir du 3 avril, les rémunérations des médecins intérimaires seront plafonnées (à hauteur de 1170 euros brut les 24h) conformément à la loi Rist d’avril 2021, qui, bien qu’entrée en vigueur, n’avait pas encore été mise en application. Objectif avancé par le François Braun : mettre fin aux dérives des intérimaires "cannibales". Se sentant insultés, les médecins intérimaires ont engagé un bras de fer avec le Gouvernement. "Pour ces quelques cas, on veut mettre à feu et à sang tous les hôpitaux. C'est dramatique", s’inquiétait dans une interview accordée la semaine dernière à Egora le Dr Éric Reboli, président du Syndicat national des médecins remplaçants des hôpitaux (SNMRH). Car cet encadrement risque fortement d’entrainer un retrait – potentiellement massif – des intérimaires, refusant ce plafonnement de leurs rémunérations, alors que ces derniers comblent, chaque jour, 30% de postes de praticiens vacants à l'hôpital. Ces derniers semaines, des élus des quatre coins de France n’ont cessé d’interpeller l’exécutif, voyant arriver la tempête dans les établissements de leurs territoires. A leurs inquiétudes, le ministre de la Santé a promis : "aucun territoire ne sera laissé sans solution". Mais avec une démographie médicale en berne, ce serment n’a pas pleinement convaincu.
Ci joint la liste non exhaustive des services #hospitaliers menacés de fermeture dès le 3Avril avec la diminution de 50% des
revenus des #médecins remplaçants.@sedatif @laFHF @ArnaudRobinet@FrcsBraun @franceinter @BFMTV @TF1@Francetele @le_Parisien @libe@EgoraInfo @lemondefr pic.twitter.com/bb5Bz5IWFk— SNMRH (@cdmrehp) March 24, 2023
Le SNMRH a publié ce vendredi 24 mars une liste non exhaustive des hôpitaux menacés de fermeture sur les réseaux sociaux. Il ressort de ce tableau effroyable que 70 établissements risquent d’être très prochainement en difficulté. C’est le cas notamment du CH de Laval, de Fécamp, Bourges, Montluçon, Morlaix, Nemours, Lens, Cherbourg, Nevers, Mayenne, Rodez, Guéret, mais aussi Pontoise ou encore le CH marseillais de La Timone. Au total, une centaine de services sont concernés : aussi bien d’urgences que des services de pédiatrie, de psychiatrie, de gériatrie, de médecine polyvalente, SSR, ou encore des blocs opératoires. Leurs activités sont aujourd’hui menacées. "Nous avons aussi beaucoup de retours
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