“L’actualité porte une fois encore sur les tensions très fortes de notre système de santé et les difficultés de l’accès et de la continuité des soins”, écrit le Cnom dans un long communiqué publié ce jeudi 30 mars, ciblant plus particulièrement les vives oppositions à l'encadrement de l'intérim médical qui doit entrer en vigueur le 3 avril prochain. Prévue par la loi Rist, cette mesure “suscite actuellement émoi et fortes inquiétudes”, alerte le Cnom. Insistant sur le fait que la place des médecins intérimaires “s’est avérée nécessaire au maintien des exigences de sécurité des hôpitaux publics et parfois même à celui du maintien des activités hospitalières”, l’instance souligne toutefois que “certaines pratiques excessives de rémunération ont pu s’installer dans un contexte de fortes disparités territoriales d’attractivité et de concurrence entre établissements de santé”. Mais pour le Cnom, ces pratiques n’ont “déontologiquement plus lieu d’être”.
C’est pourquoi, l’Ordre a décidé d'appeler les intérimaires et l'administration à “respecter le tact et la mesure dans les rémunérations sollicitées auprès des établissements de santé et à honorer leur part de service public, en respectant en particulier les engagements déjà contractualisés”. Pour son président, leur solidarité vis-à-vis de nos confrères hospitaliers et de la population est “légitimement attendue”. Cependant, “pour que l’hôpital garde ses médecins”, le Cnom souhaite que les pouvoirs publics puissent renforcer “sans délai” le dialogue afin de travailler sur l’attractivité des carrières hospitalières.
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