Le médecin responsable de l’unité neurovasculaire de l’hôpital de Hautepierre (un des deux sites du CHU de Strasbourg) s’insurge dans les colonnes de Mediapart de retards répétés d’accès aux IRM, notamment pour des patients victimes d’AVC, aujourd’hui lourdement handicapés ou décédés. Le Dr Christian Marescaux dénonce les accidents répétés dans le traitement de patients victimes d’un accident vasculaire cérébral. En cause : la difficulté pour les urgences d'obtenir un examen IRM, les équipements étant occupés par des malades non hospitalisés ou par les clientèles privées de certains radiologues. Le tout sur fond de guerre entre services. Trois plaintes ont déjà été déposées. L’article en accès payant sur le site de Mediapart, donne la parole à toutes les parties prenantes de cette affaire, de la direction de l’hôpital aux radiologues ou encore aux chefs de service concernés. Tous s’accordent à dire que les difficultés d’accès aux IRM sont flagrantes. Les trois semaines d’attentes pour avoir une IRM ont conduit Emilio Gentile, 60 ans à être handicapé à 80%. Alexandra Belhadj, 20 ans et aujourd’hui handicapée à 79%. Elle a attendu 16 heures après son arrivée aux urgences pour enfin réaliser une IRM. Enfin M. K., a dû attendre trois jours avant de passer l’examen. Il est décédé trois semaines plus tard à l’hôpital. Le Dr Marescaux confie à Mediapart que ces retards répétés d’accès aux IRM sont des “pertes de chances inacceptables”, car ils sont la conséquence de “dysfonctionnements auxquels l’hôpital ne parvient pas à mettre un terme”. Il met en cause le service de radiologie de l’hôpital de Hautepierre, réticent à accorder en nombre suffisant des créneaux d’accès en urgence aux IRM. Or, rappelle-t-il, si les médecins n’ont pas une “obligation de résultats”, ils ont une “obligation de moyens”. Joint par Egora à la suite de la publication de l’article de Mediapart, le praticien nous a transféré un mail reçu hier à 22h36 de Jean-François Lanot, directeur par intérim du CHU lui demandant “instamment de vous abstenir de toute déclaration concernant cette affaire”. Il indique que le doyen, le président et lui-même communiqueront “d’une seule voix sur cette affaire”. “Nous tenterons de démontrer que notre CHU n’a pas failli à ses missions, et singulièrement que ni sa filière neuro vasculaire, ni ses services d’imagerie, ne méritent un tel excès d’opprobre” écrit Jean-françois Lanot. Ils estiment que les “graves accusations” contenues dans l’article de Mediapart “sont de nature à ternir l’image de notre institution et à effrayer la population”. [Avec mediapart.fr]
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