Gel des salaires, suppressions de poste, jour de carence… les hospitaliers sont dans la rue
A l'appel de 9 syndicats, les fonctionnaires sont appelés à la grève ce mardi 22 mai. Entre 130 et 140 manifestations sont prévues partout en France.
Le 15 mai, quelques 600 hospitaliers étaient parvenus à bloquer les Champs-Elysées pour dénoncer le manque de moyens et la dégradation des conditions de travail à l'hôpital public. Une semaine après, c'est la fonction publique toute entière qui est appelée à descendre dans la rue par neuf centrales syndicales (FO, CGT, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC, FA-FP, CFDT et Unsa). Un appel unitaire pour défendre le pouvoir d'achat et le statut des fonctionnaires, ainsi que le service public. Les fonctionnaires réclament notamment une revalorisation du point d'indice, qui sert de base à leur rémunération. Après 6 années de gel, il a été augmenté de 0.6% à deux reprises en 2016 et 2017. Mais le Gouvernement a d'ores et déjà annoncé un nouveau gel en 2018 et 2019, qui s'ajoute à un décalage d'un an de l'application de l'accord PPCR censé revaloriser les carrières, et à la hausse de la CSG strictement compensée pour les fonctionnaires alors que les salariés du privé voient leur rémunération nette augmenter grâce aux baisses de charges. Les "dérives" de la pénurie d'anesthésistes Les manifestants protesteront également contre le rétablissement d'un jour de carence en cas d'arrêt maladie, voté dans le cadre de la Loi de financement pour la sécurité sociale 2018, et contre la suppression annoncée de 120.000 postes d'ici à 2022 dans la fonction publique d'Etat et la fonction publique territoriale. Il s'agit globalement de défendre le service public, notamment l'Hôpital. Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers Anesthésistes-Réanimateurs Elargi (SNPHARE) s'est ainsi joint au mouvement pour réclamer l'amélioration des conditions de travail des praticiens, l'arrêt des diminutions tarifaires qui "asphyxient les budgets hospitaliers" et des "mesures d’attractivité́ pour le choix de la carrière de praticien hospitalier". [avec lefigaro.fr]
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