Le directeur du CHU de Guadeloupe nommé à la tête de l’ARS de La Réunion
La rumeur planait depuis plusieurs jours, c’est désormais officiel. Gérard Cotellon va quitter ses fonctions de directeur général du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG). Il a en effet été nommé directeur de l’Agence régionale de santé de La Réunion. Nomination qui a été confirmée ce mercredi 6 avril lors du Conseil des ministères, et publiée au Journal officiel. Le natif des Abymes, commune de la Grande-Terre, avait été nommé en 2018 à la tête du CHU de son archipel natal. Ancien infirmier, il était auparavant responsable des ressources humaines à l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il était arrivé au CHU de Guadeloupe un an après son incendie, fin 2017. La chaîne de télévision la 1ère rappelle qu’à l’époque, son arrivée avait été soutenue par les élus locaux et les syndicats des personnels du CHU. Gérard Cotellon s’était dit prêt à accompagner la transition des anciens locaux vétustes à Pointe-à-Pitre aux nouveaux de Dothémare, aux Abymes, opérationnels d’ici octobre 2023. L’homme a pourtant dû faire face à de multiples difficultés liées à la crise sanitaire due à l’épidémie de Covid et sociale. Durant cette période, l’établissement a manqué de moyens et enregistré une importante mortalité hospitalière. L’obligation vaccinale pour les soignants n’a fait qu’accroître les tensions entre la direction et les syndicats (notamment UTS-UGTG).
De nombreux personnels avaient refusé de se faire vacciner contre le Covid-19. Le directeur avait alors dénoncé le "taux d'absentéisme massif", soupçonnant "des arrêts de complaisance", et menacé de saisir l’Ordre des médecins. Une partie des employés non vaccinés avait été suspendue, entraînant un regain de protestation. Gérard Cotellon, qui a fait l’objet de nombreuses menaces, avait même été séquestré – ainsi que ses deux adjoints – par des opposants à l’obligation vaccinale des soignants le 4 janvier. Les forces de l’ordre avaient dû intervenir pour les exfiltrer des bureaux assiégés. "J'ai été extrait avec un coup de poing dans les côtes et un énorme coup sur la tête, j'ai perdu connaissance pendant 10 secondes je pense", racontait alors le directeur, choqué. "On m'a déchiré ma chemise, j'ai reçu de l'urine sur moi pendant que je courais vers une voiture de police." L’homme avait pu bénéficier d’une protection rapprochée. [avec la 1ère et AFP]
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