Macron annonce un plan massif pour l’hôpital, rien pour les médecins libéraux

26/03/2020 Par Marion Jort
En déplacement à Mulhouse, le chef de l’État a promis un plan d’investissement massif pour l’hôpital après l’épidémie de coronavirus. S’il a assuré que “la nation toute entière” était mobilisée, le nombre de tests quotidien va également être revu à la hausse.  

 

C’est en chef de guerre qu’Emmanuel Macron s’est adressé aux Français dans une allocution télévisée mercredi 25 mars au soir. En visite à l’hôpital militaire monté à Mulhouse, l’un des foyers les plus virulents de l’épidémie, le chef de l’Etat a, une nouvelle fois, appelé à “l’union” contre le virus.  

Saluant “la mobilisation totale” des soignants, il leur a garanti “une prime exceptionnelle pour accompagner cette reconnaissance” ainsi qu'à “l'ensemble des fonctionnaires mobilisés” avant d’annoncer un “plan massif d’investissement et de revalorisation des carrières” pour l’hôpital et une “réponse profonde dans la durée”.  

Emmanuel Macron a aussi promis plus de tests. Ainsi, d'ici une dizaine de jours le Pr Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, a indiqué que la France disposera d'une capacité de 25.000 à 30.000 tests par jour, contre 9.000 aujourd'hui. Olivier Véran veut notamment développer les tests rapides dans la perspective du “déconfinement”, a-t-il expliqué devant le Sénat, afin de “savoir par une prise de sang qui aura été immunisé par le virus et qui ne l'aura pas été”.  

La mobilisation est aussi militaire avec...

l'annonce par Emmanuel Macron d'une opération "Résilience" qui “sera entièrement consacrée à l'aide et au soutien aux populations, ainsi qu'à l'appui aux services publics pour faire face à l'épidémie, en métropole et en Outre-mer". Le porte-hélicoptères amphibie Mistral sera déployé “immédiatement” dans le sud de l'océan Indien et, “début avril, le porte-hélicoptères Dixmude se positionnera dans la zone Antilles-Guyane en soutien aux territoires ultramarins”.  

 

Appel à ne pas oublier la médecine de ville 

Dans un communiqué, le Syndicat des médecins libéraux (SML) appelle le Président à ne pas oublier la médecine de ville, expliquant qu’elle ne doit pas être “écartée” des investissements massifs que le pays devra consentir. “La médecine de ville est pleinement engagée dans la crise actuelle, et elle le sera encore à l’issue de celle-ci pour prendre en charge les patients infectés par le Covid-19 en sortie d’hospitalisation. C’est pourquoi, le SML appelle le chef de l’État à conserver une vision d’ensemble dans la construction de son futur plan d’investissement, car tous les acteurs auront besoin de moyens”, écrit le syndicat.   

 

[avec Le Figaro et AFP] 

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