Pendant la crise du coronavirus, les médecins libéraux du SAMU de Mulhouse se sont mobilisés et ont consacré davantage de temps à la régulation. "On recevait 1500 à 2000 appels par jour", raconte à France 3 Grand Est, Patrick Vogt, médecin généraliste à Mulhouse. De deux à trois régulateurs libéraux, ils ont été jusqu'à dix, pour gérer l'affluence des appels. Seulement voilà : maintenant que les appels ont diminué, l'ARS a annoncé sa décision : réduire les plages horaires habituelles des médecins régulateurs libéraux. Face à cette situation, les quinze membres de Régulib 68 ont signé une motion. "Nous ne comprenons pas la décision UNILATERALE de l’ARS de cesser de financer l’extension de régulation libérale d’abord au 15 juin, puis négociée au 1er juillet prochain, pour des raisons vraisemblablement purement comptables. Ceci alors que si la crise du COVID est en voie de maîtrise (quoiqu’il faille rester très vigilant), la crise des Urgences de Mulhouse n’est pas encore réglée !", écrivent-ils. Le coût des médecins régulateurs libéraux s'élève à 3100€ par semaine.
Les médecins regrettent l'absence de concertation de l'ARS. "Je trouve ça dommage pour l'hôpital. Nous sommes les acteurs de terrain, nous voyons les besoins, ils auraient pu nous concerter", estime Patrick Anton. "On a donné sans compter et là, la crise s'arrête, et on revient à la situation antérieure, avant la crise de l'hôpital. Cette décision n'a pas été discutée, on reçoit seulement un mail, froidement", poursuit-il. [Avec france3-regions.francetvinfo.fr]
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