“Nous, chefs de service et responsable d’unités de soin, médecins hospitaliers, internes, cadres de santé, infirmières, aides-soignantes, alertons une nouvelle fois sur l’aggravation des conditions de travail. Un point de rupture est franchi. La sécurité n’est plus assurée.” Ainsi débute un texte publié ce week-end dans le Journal du dimanche, signé par 2 300 professionnels de santé, dont 400 chefs de service. Non syndiqués, ils se sont regroupés au sein d’un collectif “Inter-hôpitaux” et appellent à la convocation “d’états généraux” de l’hôpital public. A leur tour, ils ont décidé de mener bataille pour la réévaluation des filières de soins, nécessitant l'ouverture de lits pour l'aval des urgences, l’embauche de soignants et la revalorisation de salaires.
Pour sauver l'#hôpital de la dégradation des soins et redonner de l'espoir à tous, nous appelons tous les personnels à se mobiliser comme le fait @InterUrg et à signer cette motion :https://t.co/ffkt1W0ZJv pic.twitter.com/eTpBSapQev
— COLLECTIF INTER-HOPITAUX (@CollectInterHop) September 18, 2019
“Je n’ai jamais entendu autant de chefs de service aussi remontés”, confie la vice-présidente de la CME, Anne Gervais, à nos confrères du JDD. “Pour le moment, le système tient grâce au dévouement des personnels, mais on voit les choses se dégrader d’année en année. À un moment donné, ça ne pourra plus tenir”, affirme de son côté Antoine Pelissolo, psychiatre à Créteil et porte-parole des signataires, à l’AFP. “Notre véritable objectif, c’est de peser sur le vote du budget de la Sécu. Nous voulons que l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) soit augmenté de façon importante”, poursuit-il dans les colonnes du JDD. Ce lundi après-midi, la motion avait recueilli plus de 2 720 signatures. Les signataires du manifeste devraient se joindre, jeudi 26 septembre, à la journée de mobilisations locales décidée par les grévistes des urgences.
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