"Un point de rupture est franchi" : 400 chefs de service réclament des états généraux de l'hôpital public

23/09/2019 Par Marion Jort
Plus de 2 700 professionnels de santé, dont 400 chefs de service, ont lancé un appel dans un texte publié ce week-end dans Le Journal du Dimanche pour demander des états généraux de l’hôpital public.

  “Nous, chefs de service et responsable d’unités de soin, médecins hospitaliers, internes, cadres de santé, infirmières, aides-soignantes, alertons une nouvelle fois sur l’aggravation des conditions de travail. Un point de rupture est franchi. La sécurité n’est plus assurée.” Ainsi débute un texte publié ce week-end dans le Journal du dimanche, signé par 2 300 professionnels de santé, dont 400 chefs de service.  Non syndiqués, ils se sont regroupés au sein d’un collectif “Inter-hôpitaux” et appellent à la convocation “d’états généraux” de l’hôpital public. A leur tour, ils ont décidé de mener bataille pour la réévaluation des filières de soins, nécessitant l'ouverture de lits pour l'aval des urgences, l’embauche de soignants et la revalorisation de salaires. 

“Je n’ai jamais entendu autant de chefs de service aussi remontés”, confie la vice-présidente de la CME, Anne Gervais, à nos confrères du JDD. “Pour le moment, le système tient grâce au dévouement des personnels, mais on voit les choses se dégrader d’année en année. À un moment donné, ça ne pourra plus tenir”, affirme de son côté Antoine Pelissolo, psychiatre à Créteil et porte-parole des signataires, à l’AFP. “Notre véritable objectif, c’est de peser sur le vote du budget de la Sécu. Nous voulons que l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) soit augmenté de façon importante”, poursuit-il dans les colonnes du JDD.  Ce lundi après-midi, la motion avait recueilli plus de 2 720 signatures. Les signataires du manifeste devraient se joindre, jeudi 26 septembre, à la journée de mobilisations locales décidée par les grévistes des urgences.

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
4 débatteurs en ligne4 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5