La Cour d'appel de Bordeaux a confirmé ce mardi après-midi la peine de quatre ans de prison ferme prononcée en première instance par le tribunal correctionnel de Libourne à l'encontre de Philippe Lamy. Cet homme de 42 ans a été reconnu coupable d'abus de faiblesse, agressions sexuelles et exercice illégal de la médecine.
Cet ex-gérant d'un club libertin dans le Médoc, qui se faisait appeler Maître Ilario, avait placé sous son emprise mentale trois femmes fragiles qu'il obligeait à des jeux sexuels sous couvert de ses dons de magnétiseur. En première instance, la présidente du tribunal avait décrit le "même processus d'emprise et d'esclavagisme" infligé, entre septembre 2012 et juin 2014, à ces femmes malades et vulnérables. L'une était traitée pour un cancer de la thyroïde et les deux autres pour dépression au moment des faits. "Gélules magnétisées", "sang de poulet", séances de spiritisme assorties de "rapports sexuels forcés", "isolement des victimes", le prévenu a suivi, selon les témoignages concordants de ses accusatrices, le même mode opératoire pour chacune d'elles. Sa "stratégie" consistait à s'immiscer dans leur vie jusqu'à en prendre totalement le contrôle, ont-elles expliqué lors du premier procès. L'une de ses victimes avait expliqué comment le "gourou" l'avait persuadée de suspendre son traitement contre le cancer au point de mettre sa vie en danger. Elle évoquait les humiliations sexuelles et la vente de sa maison sous la pression du magnétiseur : "J'étais devenue une marionnette". Pour sa défense, Philippe Lamy assurait qu'il y avait un "amour réciproque" entre eux. "Il n'y avait pas du tout d'amour", "j'étais terrorisée, sous-alimentée et épuisée par la maladie", s'était indignée sa victime. Condamné en première instance à cinq ans de prison, dont un avec sursis, pour "abus de faiblesse, agressions sexuelles et exercice illégal de la médecine", il vient de nouveau d'écoper de quatre ans de prison ferme. Ce jugement satisfait les parties civiles, soulagées de savoir que l'accusé, incarcéré depuis sa première condamnation, va rester en prison. La peine prononcée à l'encontre de Philippe Lamy a été assortie d'un suivi socio-judiciaire de cinq ans et d'une injonction de soins. Il devra également indemniser ses victimes. [Avec francebleu.fr]
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