500 euros contre des faveurs : un chef de service visé par une plainte pour harcèlement
Une secrétaire du CHU de Clermont-Ferrand a déposé plainte le 23 novembre dernier pour harcèlement moral et sexuel contre un médecin chef de service. Cette dernière rapporte des appels, messages, et attouchements subis pendant plus de deux ans. Les faits se seraient déroulés de 2018 à 2020. Pendant ces années, la secrétaire du CHU de Clermont-Ferrand dit avoir subi de multiples avances de la part d’un chef de service de l’hôpital. Selon l’avocat de la plaignante qui a porté plainte en novembre dernier pour harcèlement moral et sexuel, le médecin “lui a demandé des faveurs, de l'embrasser sur la bouche, d'être plus 'tactile' avec lui, [...] par SMS, jusqu'à tard le soir parfois”. Selon France Bleu, qui rapporte les faits, le praticien aurait par ailleurs convié la secrétaire à un séminaire, pour “la former”, lui proposant de partager la même chambre. Une proposition qu’aurait “clairement” refusée la jeune mère de famille, qui, précise Me Duplessis, aurait alors “craint pour son emploi”. Le praticien aurait pourtant continué à lui faire des avances, lui proposant même de l’argent contre des faveurs.
En effet, assure l’avocat de la victime, le praticien lui aurait déposé un jour une enveloppe contenant 500 euros sur son bureau. “Son supérieur lui a confirmé l'avoir déposée mais ma cliente la lui a tout de suite rendu. A quel moment on offre 500 euros à sa secrétaire, quand ce n'est pas son anniversaire ni Noël. C'est qu'on attend quelque chose en retour.” Après avoir fait part des agissements du médecin à un cadre, la secrétaire a été affectée à un autre poste en février 2020, avant de se mettre en arrêt maladie en juin 2020. Selon son avocat, qui dénonce une “omerta”, sa cliente aurait dû se rendre dans un service de victimologie d’un autre département pour obtenir cet arrêt. Mise au courant en août 2020, la direction de l’établissement a assuré dans un communiqué avoir pris la situation “très au sérieux”. “Les parties et agents ont été entendus, des signalements circonstanciés ont été effectués auprès des autorités compétentes, la protection fonctionnelle a été accordée, une commission administrative d’information et d’enquête interne a été diligentée. Des mesures conservatoires ont été prises : nouvelle affectation proposée à l’agent. Un accompagnement a été proposé auprès du psychologue du travail”. Pour l’avocat de la secrétaire, ces mesures sont insuffisantes. Ce dernier réclame “que soit reconnue sa maladie professionnelle, pour être reconnue comme victime par le CHU, et que des mesures soient prises contre son harceleur présumé”. En parallèle, le collectif “EllesBrisentlOmerta63”, créé en soutien à la secrétaire, tente de recueillir des témoignages. Il assure que le praticien va être auditionné en mars. [avec France bleu et France 3]
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