Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Eric Spitz, a annoncé, jeudi 2 avril, avoir saisi les procureurs de Pau et Bayonne du cas de deux soignants soupçonnés d'avoir poursuivi leurs activités tout en se sachant contaminés par le Covid-19. Il s'agit d'un médecin généraliste et d'un "professionnel du corps paramédical". Dans le Béarn, "c'est un professionnel du corps paramédical", ni médecin ni infirmier donc, qui est soupçonné d'avoir exercé en faisant fi du virus, a précisé à l'AFP Cécile Gensac, procureure de la République à Pau. Ce soignant, qui exerce "dans l'agglomération paloise", fait l'objet d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet palois, "pour de premières vérifications". Du coté du Pays basque, le procureur de la République de Bayonne Jérôme Bourrier a été saisi au sujet d'un médecin généraliste qui exerçait dans son cabinet, à Boucau. "Le signalement fait par le préfet il y a environ une semaine stipule qu'il aurait continué d'exercer après avoir été testé positif au Covid-19", a précisé le procureur, confirmant des informations de la presse locale. Le mis en cause, accusé par un courrier de l'Agence régionale de santé (ARS) de "mise en danger de la vie d'autrui", se dit "choqué" et affirme avoir "fait tout ce qu'il fallait", dans le respect des règles sanitaires.
Il lui est notamment reproché d'avoir fait campagne aux élections municipales, alors même qu'il avait été diagnostiqué Covid+. "J'ai fait hospitaliser un patient que j'ai reçu dans mon cabinet. Le 10 mars, l'hôpital m'a confirmé qu'il était positif donc aussitôt je me suis mis en quatorzaine, j'ai arrêté de travailler dans mon cabinet et j'ai cessé mes activités d'élu", assure à l'AFP le médecin, par ailleurs adjoint au maire de Boucau. Une enquête a été ouverte Testé le 11 mars à l'hôpital de Bayonne, le praticien sera déclaré positif deux jours après. Depuis, le maire du Boucau, Francis Gonzalez, ainsi qu'un adjoint, sont en réanimation dans le service Covid+ du centre hospitalier de la Côte basque. Dix autres de ses colistiers ont été contaminés et sont ou ont été en confinement. La première adjointe Marie-Josée Roques présentait plusieurs symptômes et, sans la tester, l'hôpital lui a conseillé de rester confinée. Une autre élue, candidate aux élections municipales sur une liste concurrente, a également été hospitalisée pendant une semaine à Bayonne. Après ses 14 jours d'arrêt, le généraliste a repris ses activités. "Je suis indigné de ces lettres malveillantes destinées à nuire, dans cette période électorale", a-t-il déclaré. Une enquête préliminaire, confiée à la gendarmerie de Bayonne, a été ouverte. L'Ordre des médecins a aussi été avisé.
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