Coupable d'homicide involontaire, un urologue interdit d'exercice durant 2 ans
Ce spécialiste gersois a été reconnu responsable du décès d'un de ses patients suite à une intervention qui a mal tourné.
Il y a six ans que ce patient de 65 ans est décédé. Traité pour un cancer de la vessie à la clinique Carlier, à Auch (Gers), le sexagénaire subit une série d'instillations de BCG. En mai 2011, l'une de ces interventions tourne mal : après deux tentatives infructueuses d'introduction de la sonde dans l'urètre, le médecin décide d'utiliser une sonde féminine… et provoque un trauma. Le BCG se serait alors introduit dans le sang du patient, qui décède d'une infection quelques jours plus tard. Pour les experts, l'instillation est non seulement "une erreur fatale" mais aussi la conséquence d'une "obstination déraisonnable". Pour l'avocat de la famille du patient décédé, l'urologue aurait dû comprendre son erreur en voyant les saignements au retrait de la 3e sonde. Un traitement antituberculeux aurait alors pu être mis en place. Lundi 15 mai, le tribunal de grande d'instance d'Auch a condamné le médecin, aujourd'hui âgé de 70 ans, à un an de prison avec sursis, à une interdiction d'exercer durant deux ans et à verser 100 000 euros de dommages et intérêts aux proches de la victime. Une peine bien plus clémente que les réquisitions du parquet : le procureur demandait deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction d'exercice. A la retraite depuis 2014, l'urologue sera également rayé de la liste des spécialistes habilités à intervenir en tant qu'expert auprès de la justice, une activité qu'il continuait à exercer. [avec ladepeche.fr]
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