Ce chirurgien esthétique québécois a été suspendu par l'Ordre pour avoir prescrit des tests non reconnus scientifiquement et injustifiés à son patient, dirigé ensuite vers le laboratoire médical de son conjoint.
En décembre 2013, un patient se présente à la clinique de médecine et chirurgie esthétique du Dr C. pour un renouvellement de prescription. Il se plaint de problèmes digestifs. Ni une ni deux, le médecin lui prescrit une radio des poumons, ainsi que divers tests sanguins, à effectuer au nouveau Centre international de santé et d'énergie physique (Cisep), dont le médecin dit être le "directeur médical". La facture, payable immédiatement, s'élève à 2772 dollars. Le patient refuse de s'en acquitter. Un refus qui lui vaut d'être harcelé par téléphone et finalement mis en demeure de payer plus de 1300 dollars. "Non seulement les tests prescrits par le Docteur C. ne sont pas reconnus scientifiquement, mais il prescrit ces tests alors que ses propres intérêts à l’égard de CISEP peuvent l’amener à les prescrire sans justification", relève le conseil de discipline de l'Ordre des médecins dans sa décision, rendue le 4 mai. Les notes ajoutées a posteriori au dossier du patient pour justifier ses prescriptions, faisait état d'un examen des testicules et d'un toucher rectal, n'ont pas trompé l'Ordre. Car le patient nie avoir bénéficié de ses examens. Pour l'Ordre, le médecin a tout simplement voulu fournir des clients au laboratoire de son conjoint, faisant ainsi passer ses propres intérêts avant ceux de son patient. Le médecin a écopé de quatre mois de radiation. [avec journalmetro.com]
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