Condamné en 96 pour le meurtre de sa famille, Jean-Claude Romand a déposé une demande de libération conditionnelle en septembre dernier. La demande, rejetée en première instance, a été examinée mercredi au tribunal de Bourges, durant plus de trois heures à huis clos. La décision sera connue le 25 avril, a-t-on appris à l'issue de l'audience. Pendant plus de 15 ans, le faux "docteur Romand", aujourd'hui âgé de 64 ans, s'était fait passer pour un médecin travaillant à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de Genève. Il passait en réalité ses journées à lire dans sa voiture ou à la bibliothèque, et escroquait son entourage pour maintenir son train de vie. Sur le point de voir sa fausse identité voler en éclats, il avait assassiné le 9 janvier 1993 son épouse, ses deux enfants et ses parents, avant de tenter de se suicider. Le faux docteur purge aujourd'hui sa peine à la prison de Saint-Maur, près de Châteauroux. Considéré comme un détenu modèle, il y travaille à la restauration de documents d'archive de l'Institut national de l'audiovisuel (INA). Jean-Claude Romand a été condamné à la réclusion à perpétuité en 96, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Il peut faire l'objet d'une libération conditionnelle depuis 2015, mais n'a déposé une demande qu'en septembre 2018. En première instance, le tribunal d'application des peines de Châteauroux avait estimé que le projet de réinsertion n'offrait pas suffisamment de garanties. Réponse dans trois semaines. [Avec AFP]
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