L’incendie s’est déclenché aux alentours de 2 heures du matin dans la nuit de lundi à mardi sur le parking de l’ARS Aquitaine, à Limoges. Selon France Bleu Limousin, il y aurait eu deux départs de feu simultanés sur deux voitures. Trois véhicules ont été détruits. Un autre a été endommagé par les flammes. Le feu s’est rapidement propagé et noirci la façade du bâtiment. Avec la chaleur, certaines vitres ont été brisées. Une enquête a été ouverte. La piste criminelle serait privilégiée. En effet, les véhicules ciblés étaient tous siglés du logo de l’ARS, indique la radio. Par ailleurs, le parking de l’ARS était fermé, bien que "facile d'accès", précisait à l’AFP une source proche de l’enquête. Aucun tag et aucune revendication n’a toutefois été découvert sur les lieux. Mais, selon une source policière, "le mouvement antivax ou antipass est une piste à explorer". En effet, depuis le début de la campagne vaccinale, plusieurs organismes publics (CPAM, ARS…) et effecteurs (centres, cabinets médicaux…) ont été la cible de ce mouvement, comme par exemple le centre de vaccination d’Urrugne (Pyrénées-Atlantiques) en juillet dernier.
Renforcement de la sécurité Lors d’une conférence de presse, mardi après-midi, le procureur Baptiste Porcher a toutefois nuancé les propos de la source policière, indiquant qu’une expertise allait être diligentée et assurant qu’aucune piste n’était privilégiée. La propagation de l’incendie en deux points différents démontre néanmoins selon lui "la thèse criminelle". "La PJ de Limoges a été saisie pour destruction volontaire d'un bien par moyens dangereux, un délit puni de 10 ans d'emprisonnement", a-t-il ajouté. Pour le directeur général de l’ARS Aquitaine, Benoît Elleboode, la place est à l’incompréhension. "Cette agression, on ne la comprend pas. Pourquoi un tel acte ?" s’est-il interrogé. "Si c'était volontaire et contre l'ARS, on ne pourrait qu'avoir une réaction d'incompréhension." Un soutien psychologique a été mis en place pour les employés, qui se disent choqués. Mais le DG de l’ARS l’assure, ses agents continueront à "lutter contre cette crise sanitaire" et à assurer leur "mission de service public". La préfète de Haute-Vienne, Fabienne Balussou, a demandé "un renfort de la vigilance des forces de sécurité sur les bâtiments publics", comme cela est déjà prévu pour les centres de vaccination. Les employés, eux, vont rester encore quelques jours en télétravail, le temps que les dégâts soient réparés. [avec AFP et France Bleu Limousin]
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