Affaire de la sextape au Sénat : une procédure disciplinaire engagée contre l’assistante médicale
La présidence du Sénat a annoncé, dans un communiqué, qu’une procédure disciplinaire avait été engagée contre une assistante médicale. D’après des révélations du Canard enchaîné datant du 7 février dernier, un médecin avait été licencié après avoir révélé à sa direction l'existence d'une sextape impliquant un sénateur. La vidéo tournée en 2021 par l’assistante médicale aurait été utilisée comme moyen de pression par cette dernière.
La chambre haute a tenu a précisé qu’il n’existe aucun "lien" entre ces accusations et le licenciement d'un médecin. La procédure disciplinaire s’inscrit en effet "dans le cadre de l'enquête administrative en cours sur les dysfonctionnements du cabinet médical", poursuit le communiqué du Sénat.
Une enquête judiciaire ouverte
Le médecin avait dénoncé son licenciement dans un courrier adressé aux parlementaires. Gérard Larcher, président de la chambre haute, avait décidé le 12 février dernier de saisir la justice, en procédant "à un signalement auprès du procureur de la République". Une enquête judiciaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance faite aux personnes, est en cours. Le Sénat a également assuré dans son communiqué qu’il "lui apportera son plein concours s'il était saisi".
La chambre haute assure que "le licenciement du médecin du Sénat est totalement dépourvu de lien avec les enregistrements qu'il affirme détenir". Elle rappelle que le médecin a exercé "sans en informer sa hiérarchie, une activité professionnelle parallèle" de "médecin agréé délivrant des certificats d'aptitudes ferroviaires dans l'intérêt d'une société commerciale". Cette activité aurait "compromis le bon fonctionnement du cabinet médical" et mené à "une situation conflictuelle" à l'origine de son licenciement.
Entendu par la police
Le médecin a également été entendu, ce lundi 26 février, par la police. Au micro de RTL, le médecin a reconnu que son "seul tort dans cette affaire, c’est d'avoir alerté d'un éventuel futur scandale". Sur M6, il indique également : "On s'est trompé de cible. On a préféré me licencier plutôt que d'aller vers les véritables sources de l'affaire".
[Avec AFP et RTL]
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