Budget de la Sécu 2025 : les médecins sont revalorisés tandis que les patients paient, s'insurge France assos santé
Hausse du ticket modérateur, abaissement du plafond d'indemnisation des arrêts maladie, actes non remboursés… Alors que "les médecins ont vu des revalorisations de leurs tarifs", ce sont les patients qui feront les frais des mesures d'économies visant à réduire le déficit de la Sécu, déplore France assos santé dans un communiqué.
"La solution de facilité : faire payer les patients", s'insurge dans un communiqué France assos santé, vendredi 11 octobre. Entre la hausse "à venir" des franchises, le transfert de charges vers les complémentaires santé qui entrainera une augmentation des cotisations, la baisse de l'indemnisation des arrêts de travail et la perspective d'actes et de transports sanitaires non remboursés s'ils ne sont pas dument justifiés, les mesures contenues dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 "ne feront qu’aggraver les risques de renoncements aux soins", considère la fédération des patients et usagers.
Généralisation du tiers payant et encadrement des dépassements
Pour France assos santé, le PLFSS fait porter les efforts d'économies sur les patients. "Alors que les médecins libéraux ont vu des revalorisations de leurs tarifs, rien de tel du côté des patients qui doivent subir les dépassements d’honoraires et la désertification médicale", tacle la fédération, qui considère que des "options plus justes et plus durables existent". "Une généralisation du tiers payant pour éviter les avances de frais et un encadrement des dépassements d’honoraires sont des mesures qui ne coûteraient rien à l’Assurance maladie, mais qui contribuerait à réduire le renoncement aux soins", souligne France assos santé.
La fédération réitère par ailleurs sa demande de réguler l'installation des médecins, mesure qui "permettrait un meilleur accès aux soins, là encore sans dépenses supplémentaires".
France assos santé déplore, enfin, "l'absence de mesures de prévention" dans le PLFSS. "Un choix politique incompréhensible aujourd’hui, dans un contexte de hausse des maladies chroniques et, de ce fait, d’augmentation des dépenses de santé", juge la fédération, qui souligne qu'il est "urgentissime de lever les freins sur la mise en œuvre des taxes sur des produits nocifs : alcool, malbouffe, sucre".
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