"La posture des autorités sanitaires est une posture de vigilance", a indiqué la DGS, ce vendredi 11 août, alors qu’une hausse de l’incidence du Covid est observée en France. Les passages pour suspicion de Covid-19 ont, eux, augmenté dans toutes les classes d’âge : 31% la semaine du 31 juillet au 6 août par rapport à la semaine précédente, concernant 920 malades, indique Santé publique France. Du côté de SOS Médecins, les actes médicaux pour suspicion de Covid ont bondi de 84% en une semaine, à plus de 1500 actes début août. Mais "l’incidence en France reste à des niveaux faibles", passant de 6,2 à 7,7 pour 100 000 habitants, a nuancé la DGS. La Direction générale de la santé voit en la hausse de ces indicateurs un "effet vacances" et "rassemblement". La hausse de l'incidence est "localisée notamment dans le sud-ouest et portée essentiellement par la Nouvelle-Aquitaine", où se sont déroulées les fêtes de Bayonne. Ailleurs, la prudence semble de mise. "La circulation du Covid est certes faible en France mais il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement", a indiqué le ministre de la Santé, dans une déclaration transmise à l'AFP. "Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus", a ajouté Aurélien Rousseau.
Même credo au niveau mondial, alors que le nombre de nouveaux cas recensés dans le monde a bondi de 80% sur un mois, avec 1,5 million de contaminations supplémentaires du 10 juillet au 6 août, selon l’Organisation mondiale de la santé. "Le virus continue de circuler dans tous les pays, continue de tuer et continue de changer", a souligné mercredi 9 août son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les regards sont également tournés vers le sous-variant d’Omicron EG.5, surnommé Eris. "Il s’agit d’un sous lignage de XBB1.9", a indiqué la DGS. Sa "séquence a été détectée à la mi-février 2023" mais "sa détection au niveau mondial a commencé à augmenter début mai", d’abord en Asie puis dans d’autres continents. Plus de 17% des cas de Covid recensés dans le monde mi-juillet relevaient d'EG.5 (+7,6% sur un mois), selon l'OMS. "On a, par rapport à d’autres variants, une augmentation de EG5 au niveau mondial" mais qui est "plutôt lente", ajoute la DGS. En France, une hausse de sa détection est aussi observée. L’Organisation mondiale de la santé, qui "classe les variants de deux natures : les variants à suivre et les variants préoccupants", l’a "reclassifié" comme "variant à suivre" le 9 août dernier. Rien d’alarmant toutefois selon la DGS pour qui il s’agit d’une "suite logique". "L’OMS considère, sur la base des données disponibles, que le risque pour la santé publique au niveau mondial porté par ce variant est faible", indique-t-on. Mais "le risque demeure qu'un variant plus dangereux émerge et provoque une hausse soudaine des cas et des décès", indiquait mercredi le Dr Tedros. Pour ce qui est des caractéristiques de ce variant, il semble plus transmissible que d'autres en circulation. La DGS avance en revanche qu’il n’y a "pas de différences en termes de symptômes" ou de "gravité". Indiquant qu’il est important de respecter les gestes barrières, la DGS a rappelé l’importance de la vaccination contre le Covid – qui sera couplée à celle de la grippe dès octobre – car il y a une circulation virale plus importante "chaque automne et chaque hiver". "Les autorités sanitaires ne sont pas inquiètes. Parler de reprise laisserait à penser que le Covid a disparu" or "il est devenu un virus comme d’autres", citant notamment les VRS. [avec AFP]
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