Des mesures pour faciliter le quotidien des parents d'enfants malades ou handicapés adoptées à l'Assemblée
Les députés ont adopté, mardi 3 décembre, une proposition de loi visant à améliorer le quotidien des parents d'enfants gravement malades ou atteints d'un handicap. Le texte doit être examiné au Sénat.
Coup de pouce pour accéder à un logement, suspension du remboursement d'un crédit, hébergement proche de l'hôpital facilité… Les députés ont approuvé, mardi 3 décembre, une proposition de loi visant à simplifier la vie quotidienne des parents d'enfants atteints d'une maladie grave ou d'un handicap.
Ce texte, élaboré avec des associations de familles concernées, a été adopté en première lecture à l'unanimité. "Pour les familles, c'est souvent la double peine : aux préoccupations directement liées à la maladie ou au handicap s'ajoutent des difficultés financières ou administratives qui peuvent prendre une ampleur considérable, en particulier pour les familles les moins aisées", a résumé le député Vincent Thiébaut (Horizons), rapporteur du texte.
"Plusieurs milliers de jeunes et leurs familles sont aujourd'hui concernées par ces drames", a, de son côté, souligné la ministre chargée de la Famille, Agnès Canayer. Elle a, par ailleurs, évoqué le risque de perte de revenus pour les parents qui doivent "quitter leur emploi ou l'exercer à temps partiel pour s'occuper de leurs enfants".
Pour simplifier la vie des ménages concernés, le proposition de loi prévoit des dispositions visant à faciliter la suspension du remboursement d'un crédit - sur décision d'un juge -, ou à accélérer l'attribution de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AAEH).
Stationnement gratuit, prise en charge psy…
De plus, les familles pourront obtenir la gratuité du stationnement à l'hôpital - un poste de dépense qui peut atteindre 50 euros par jour, dans les gros centres hospitaliers - et bénéficier d'une prise en charge à 100% des séances de psychologues ou de psychomotriciens pour leur enfant. Actuellement, cette prise en charge n'est possible que si les professionnels exercent directement à l'hôpital.
Enfin, le texte simplifie les modalités d'attribution de l'Allocation journalière de présence parentale (AJPP), qui permet au parent d'être indemnisé s'il cesse temporairement son activité pour s'occuper de son enfant gravement malade, accidenté ou handicapé. Dans le cas d'un couple séparé, les deux parents pourront prétendre à cette allocation, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.
Le texte doit désormais être transmis au Sénat. Sa date d'examen n'est pas encore connue.
[avec AFP]
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