Etats-Unis : coupes drastiques dans les financements des universités et des centres de recherche
L'agence fédérale américaine chargée de la recherche médicale a annoncé, vendredi 7 février, réduire drastiquement son financement des universités et des centres de recherche. Elle veut ainsi économiser plus de 4 milliards de dollars.
L'agence fédérale américaine chargée de la recherche médicale a annoncé, vendredi 7 février, qu'une coupe importante allait être faite dans les financements alloués aux universités et aux centres de recherche. Le National Institutes of Health (NIH) a, en effet, indiqué plafonner à 15% le financement de "frais indirects" liés à la recherche, bien loin des "60% et plus facturés aujourd’hui par certains instituts".
Ce changement doit permettre à l'agence "d’économiser plus de 4 milliards de dollars [3,87 milliards d’euros environ, NDLR] par an", a-t-elle précisé sur le réseau social X.
Médecins, serez-vous prêts à aller exercer jusqu'à 2 jours par mois dans un désert ?
Guillaume T
Non
Et pendant que je serai dans un désert j’aurai le droit de me faire remplacer!!!! Il faudrait déjà qu’il y ait suffisamment de rem... Lire plus
Last year, $9B of the $35B that the National Institutes of Health (NIH) granted for research was used for administrative overhead, what is known as “indirect costs.” Today, NIH lowered the maximum indirect cost rate research institutions can charge the government to 15%, above… pic.twitter.com/FSUYpEGKsr
— NIH (@NIH) February 7, 2025
Vivement critiquée par la communauté scientifique et universitaire, cette décision pourrait affecter les recherches sur de nombreux sujets, comme les cancers ou les maladies neurodégénératives, souligne Le Monde.
Sur X, l'ancien doyen de la faculté de médecine de Harvard a fustigé cette coupe budgétaire, estimant qu'elle va provoquer "le chaos et nuire à la recherche biomédicale et aux chercheurs dans les hôpitaux, les écoles et les instituts du pays". "Un Gouvernement sensé ne ferait jamais cela", a-t-il insisté.
De son côté, la Maison Blanche a défendu cette mesure en invoquant une asymétrie entre les financements publics et ceux privés. "La plupart des fondations privées qui subventionnent la recherche financent les frais indirects à des niveaux nettement inférieurs à ceux du Gouvernement fédéral, et les universités acceptent volontiers les subventions de ces fondations", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
[avec Le Monde]
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