Le nombre de greffes réalisées en France n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant la crise sanitaire du Covid, alors qu'il s'essoufflait déjà avant celle-ci, note le rapport de la Cour des comptes. En cause notamment, un taux important de refus. Près d'un tiers des proches de patients décédés n'acceptent pas qu'un prélèvement ait lieu.
"L'Agence pourrait mieux communiquer sur le don d'organes et de tissus", ces derniers comprenant notamment la peau et la cornée de l'œil, écrivent les Sages de la rue Cambon. Elle "gagnerait aussi à agir davantage en direction des professionnels de santé, au contact direct avec les donneurs potentiels et leur famille", ajoute la Cour des comptes.
Les Sages de la rue Cambon évoquent aussi un manque de contrôle des compétences des soignants chargés de réaliser les greffes. Ils recommandent à ce titre d'imposer un seuil minimum d'activité en-dessous duquel une équipe médicale ne serait plus autorisée à effectuer des greffes.
La Cour reproche également à l'Agence de la biomédecine un suivi insuffisant pour répondre aux besoins en matière de greffes, avec de fortes disparités d'une région à l'autre. "La persistance des inégalités d'accès à la greffe d'organes, particulièrement pour les reins, et l'augmentation croissante des besoins depuis plus de 25 ans, attestent du caractère encore trop limité des progrès réalisés par l'Agence en matière de régulation de l'offre et la demande", argumentent les Sages.
Enfin, la Cour se montre critique sur les performances françaises pour la greffe de moelle osseuse. Ces greffes sont toujours réalisées à une majorité écrasante (90%) à partir de prélèvements réalisés à l'étranger, pointe le rapport.
[Avec AFP]
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