Dans son allocution mercredi 28 octobre, le Chef de l’Etat a affirmé son ambition de voir diminuer les contaminations journalières de “40.000 à 5.000” grâce au confinement instauré pendant quatre semaines. Mais ce matin sur France Inter, le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, le ton grave, a tempéré les ardeurs du président. “. “Le 1er décembre, nous ne serons pas à 5.000 contaminations par jour, il va falloir plus de temps. Le scénario est plutôt d’avoir un confinement d’un mois, de regarder les différents marqueurs, puis de sortir du confinement via un couvre-feu qui pourrait se poursuivre pendant le mois de décembre, éventuellement couvrir Noël et le Jour de l’An, et n’en sortir que début janvier. Le chiffre inférieur de 5.000 nouvelles contaminations par jour est atteignable à ce moment. Avec ce niveau-là, la stratégie qui est de tester, tracer, isoler, est atteignable”, a-t-il déclaré. D’ailleurs, d’après une information d’Europe 1, l'exécutif envisagerait en réalité un scénario de confinement de huit à douze semaines, même s’il espère un miracle, c’est-à-dire une baisse de la propagation du virus.
Le Pr Delfraissy estime également que les fêtes de fin d’années seront “différentes”, en “petit comité, sous le couvre-feu”, dit-il. “Y'aura-t-il une troisième vague ? Ce n'est pas exclu, mais je ne veux pas toujours être celui qui annonce les mauvaises nouvelles. Je suis fondamentalement un optimiste : j'ai vécu le VIH, ebola... Nous allons nous en sortir parce que l'innovation arrivera... Mais elle n'arrivera pas avant le printemps prochain”, s’est également exprimé le Pr Delfraissy. La situation va être "extrêmement difficile" pour le système hospitalier durant deux à trois semaines en raison de la deuxième vague de l'épidémie de Covid-19, a enfin prévenu le président du Conseil scientifique. "Nous allons avoir 15 jours à trois semaines extrêmement difficiles pour le système de soins, ça va être vrai dans plusieurs régions de France, nous l'avions prévu au niveau du conseil scientifique depuis maintenant plusieurs semaines". [avec France Inter et Europe 1]
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