Emmanuel Macron a invité une vingtaine de médecins et experts de la procréation médicalement assistée, lors d'un dîner à l'Elysée, le 23 mai dernier. Selon plusieurs participants, la question de l'ouverture de la PMA à toutes les femmes a occupé la majeure partie de la soirée. Chacun a eu une dizaine de minutes pour s’exprimer, au cours d’un premier tour de table, avant d’engager une discussion, rapporte La Croix. Les médecins, comme François Olivennes et Israël Nisand, ont franchement plaidé en faveur de l'ouverture de la PMA. Le président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français a notamment réfuté la notion de "droit à l’enfant".
Face à eux, Tugdual Derville, le délégué général d’Alliance Vita, et le père Brice de Malherbe, spécialiste de bioéthique et représentant du culte catholique, ont fait valoir leurs réserves sur l’évolution de la loi française sur ce point. Les enjeux relatifs à la génomique ont ensuite été abordés, avec un plaidoyer du PDG de l’Inserm et époux de la ministre de la Santé - également présente, Yves Lévy, pour la "liberté" des chercheurs, ainsi qu’une prise de parole du généticien Arnold Munnich. D'autres personnalités étaient présentes le président du Comité d’éthique (CCNE) Jean-François Delfraissy, le philosophe Frédéric Worms et la sociologue Irène Thery. François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, et le grand rabbin Haïm Korsia, faisaient partie des invités, au nom des cultes. Les représentants musulmans, de leur côté, s’étaient fait excuser, en raison du Ramadan. De son côté, Emmanuel Macron a, semble-t-il, peu parlé, se contentant d’introduire les débats et de les clore, un peu après minuit. "Il a dit que nous étions désormais au carrefour des possibles, ouvert par la technologie, et que nous pouvions désormais introduire dans la loi quelques-uns de ces possibles", rapporte un participant. Selon plusieurs invités, le président ne s’est pas clairement exprimé en faveur de l'ouverture de la PMA. [Avec Lacroix.fr]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus