En mai dernier, le Pr Raoult estimait que l’épidémie était terminée et qu’il ne croyait pas à une deuxième vague épidémique. Mais dans une nouvelle vidéo publiée le 16 juin, il met finalement en garde, tout en se montrant très prudent, contre le risque d’une nouvelle vague de coronavirus à l’hiver prochain. “Dans cette maladie comme dans toute maladie nouvelle, il ne faut pas avoir l’arrogance de penser que l’on connaît la maladie avant de l’avoir étudiée car ce n’est pas vrai”, précise-t-il d’emblée.
Le Pr Raoult l’admet aussi, “personne ne peut prédire l’avenir”. Concernant l’évolution de l’épidémie, il estime que les “statistiques sont moins faites ailleurs sur l'épidémie que sur les morts”. “Je crois qu'on est les seuls à surveiller les choses au temps du diagnostic. Donc on a, ici, comparé la distribution des cas nouveaux de ce nouveau coronavirus et on a pu le comparer à la distribution des quatre autres coronavirus qui circulent tout le temps et qui ont circulé à Marseille. Cela s'est fait sur des milliers de prélèvements ici. On a toujours une distribution en cloche, avec quelques cas sporadiques. On ne sait pas quelle forme prendra le coronavirus actuel. Le fait qu’il y ait des cas sporadiques ne déclenche pas une courbe épidémique dans les autres coronavirus (...) ça dépendra de la distribution dans la zone intertropicale”, analyse-t-il.
Un pays est donc à surveiller selon l’infectiologue : la Nouvelle-Zélande. “Elle est dans l’hémisphère sud et elle a des conditions climatiques qui sont assez proches de celles de la France. S’il y a une épidémie en Nouvelle-Zélande cet été on peut redouter qu’il y ait le même type d’épidémie l’hiver prochain en France parce que c’est comme ça que ça se passe dans la plupart des infections respiratoires”, explique-t-il à la fin de sa vidéo.
Analyse et résultats pour 3737 patients suivis à l'IHU.
— Didier Raoult (@raoult_didier) June 16, 2020
Retrouvez mon nouveau bulletin d'information scientifique.https://t.co/LtNzA8XkTz
[avec France Bleu]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus