223.300. C’est le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) qui ont été enregistrées en France l’an dernier, en 2021. Soit un "volume stable" par rapport à 2020 – où 222.000 IVG ont été recensées, note la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans son étude publiée mardi. Cette année-là, on comptait 11.000 IVG de moins qu’en 2019 : une conséquence directe de la crise sanitaire. L’année 2020 a été marquée par une nette baisse des conceptions, notamment lors du premier confinement. Ainsi, le taux de recours se maintient à 15,5 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans en France. En métropole, ce taux s’établit à 14,9. Il augmente d’un point cependant dans les départements et régions d’outre-mer (Drom) pour atteindre 29,6 pour 1.000 femmes. Globalement, les taux de recours varient du simple au triple selon les régions, indique la Drees. Il s’établit à 11,5 IVG pour 1.000 femmes en Pays de la Loire, 22, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 47,2 en Guadeloupe. Baisse des taux d’IVG chez les plus jeunes Les IVG demeurent plus fréquentes chez les femmes de 20 à 29 ans en 2021. Le taux de recours à l’IVG chez les 20-24 ans s’établit à 24,8 pour 1.000 femmes en 2021, contre 28,5 en 2014. Chez les femmes de 25 à 29 ans, il atteint 27,2 en 2021. La moyenne est de 12,2 pour les femmes de 30 à 49 ans. On observe une légère tendance à la hausse au-delà de 30 ans. L’étude publiée par la Drees montre par ailleurs que le recours aux IVG continue de décroître parmi les plus jeunes femmes. Chez les mineures (15-17 ans), le taux est passé de 8,7 en 2014 à 4,9 en 2021. Parmi les femmes de 18 à 19 ans, le taux est passé de 21,5 à 2014 à 14,3 en 2021. "En 2020, la baisse du taux de recours chez les plus jeunes suit celle des naissances à ces âges, de telle sorte que les ratios d’avortement* sont stables de 2018 à 2020", peut-on lire dans l’étude.
Les IVG hors hôpitaux augmentent Autre enseignement de cette étude : le nombre d’interruptions volontaires de grossesse réalisées en établissement de santé continue de baisser (146.700 en 2021, contre 154.200 en 2020 et 171.000 en 2019). Les IVG réalisées hors établissement sont toujours progression (76.600 en 2021 contre 62.100 en 2019). Au total, "plus d’une IVG sur trois pratiquée en cabinet de ville ou en centre de santé ou de planification". Plus de la moitié des interruptions volontaires de grossesse hospitalières réalisées avant huit semaines d’aménorrhée. "Parmi les IVG médicamenteuses, qui représentent les deux tiers des IVG dans les établissements de santé, 76% sont réalisées à moins de huit SA. La part des IVG instrumentales pratiquées à partir de douze SA est de 18%", poursuit la Drees. 76% des IVG sont médicamenteuses. *Le ratio d’avortement correspond au rapport entre le nombre d’IVG et le nombre de naissances.
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