Santé mentale, AME, PMA… Le programme de Michel Barnier pour la santé
Interviewé dimanche soir sur France 2, le Premier ministre a annoncé qu'il souhaitait faire de la "santé mentale" la "grande cause nationale" de l'année 2025. Alors que des membres de La manif pour tous ont fait leur entrée au Gouvernement, Michel Barnier a rassuré en affirmant que les "grandes lois" de "progrès social ou sociétal", comme celles sur l'IVG ou la PMA, seront "préservées". Il n'en sera pas forcément de même pour l'AME.
Alors que la psychiatrie est en crise et qu'un tiers des postes de praticiens hospitaliers sont vacants, le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a annoncé dimanche 22 septembre sur France 2 qu'il souhaitait faire de la "santé mentale" la "grande cause nationale" de l'année 2025. En effet, les chiffres parlent d'eux-mêmes. Si le volume de lits diminue, le nombre de patients a été multiplié par deux ces vingt dernières années. Un Conseil national de la refondation (CNR) consacré à la santé mentale, très attendu, était programmé cet été, mais avait été annulé après la dissolution de l'Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron.
Après la nomination de plusieurs ministres aux positions très conservatrices comme Bruno Retailleau, nouveau ministre de l'Intérieur, qui a mené la bataille contre l'inscription de l'IVG dans la Constitution ou encore Laurence Garnier, opposée au
mariage homosexuel et à la constitutionnalisation de l'IVG, et Patrick Hetzel, contre le mariage pour tous, Michel Barnier a été sommé de clarifier son projet sociétal.
"Il n'y a aucune ambiguïté"
Les "grandes lois" de "progrès social ou sociétal" comme celles sur l'interruption volontaire de grossesse ou sur l'assistance médicale à la procréation seront "préservées", a assuré le Premier ministre ce dimanche. "Ces lois, elles seront intégralement préservées" et "je serai un rempart pour qu'on préserve l'ensemble de ces droits acquis" en termes "de libertés, de progrès social. Il n'y a aucune ambiguïté", a déclaré le chef du Gouvernement.
Ce dernier devra aussi trancher la question sensible de l'Aide médicale d'Etat (AME). Avant d'être nommé Premier ministre, Michel Barnier a lui-même plaidé pour une suppression. "Il n’y a pas de tabou, ni de totem, il y a simplement le souci de traiter cette question avec fermeté et avec humanité. Je voudrais aussi m’attaquer à un sujet qui coûte beaucoup d'argent, qui est celui de la fraude fiscale, bien sûr, mais aussi de la fraude sociale", a déclaré Michel Barnier sur France 2.
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