En novembre dernier, les députés La France Insoumise (LFI) ont été les premiers à demander la réintégration des soignants non-vaccinés contre le Covid lors d’une journée réservée à l'opposition à l'Assemblée nationale. A l’époque, au cours d'une séance sous haute tension, le camp présidentiel avait eu recours à un barrage d'amendements, alors que l'examen des textes dans ces journées réservées aux groupes parlementaires minoritaires doit s'arrêter impérativement à minuit. Le texte n'avait pas pu être mis au vote.
Cette fois-ci, ce sont 19 députés du groupe GDR, dont le président André Chassaigne, qui appellent à "faire preuve de pragmatisme et dans l'intérêt général", comme ils l'écrivent dans l'exposé des motifs de leur loi. Ils invoquent notamment le besoin d'aider "un système de santé français vacillant, où chaque force vive est indispensable". Les signataires, qui comportent plusieurs députés ultramarins, estiment également que les "effets sont encore plus dévastateurs" dans les Outre-mer où "l'application implacable de l'obligation vaccinale, au mépris des réalités de ces territoires, augmente chaque jour un peu plus le ressentiment des populations".
Ils soulignent aussi que si "la situation épidémique demeure sous la vigilance des autorités" elle "s'est significativement améliorée". Leur texte sera étudié le 4 mai prochain. La Haute Autorité de santé, dont l'avis est habituellement suivi par le Gouvernement, a ouvert en février la voie à la fin de la vaccination obligatoire anti-Covid chez les soignants. Elle doit rendre un avis définitif fin mars. Le ministère attend également celui du conseil national d'éthique, qui pourrait être rendu en avril.
[avec AFP]
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