Revalorisation des astreintes : les médecins hospitaliers s'impatientent
Action Praticiens Hôpital (APH) dénonce l'absence de revalorisation des astreintes des praticiens hospitaliers, pourtant promises par l'ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Cette revalorisation a pourtant été "votée dans le dernier PLFSS de l'automne 2023", rappelle le syndicat, dans un communiqué.
Les praticiens hospitaliers n'en "peuvent plus d'attendre". Promise par Aurélien Rousseau - alors ministre de la Santé, la revalorisation des astreintes de ces derniers n'a toujours par vu le jour. "[Elle a] pourtant [été] votée dans le dernier PLFSS de l'automne 2023", souligne Action Praticiens Hôpital (APH), dans un communiqué diffusé jeudi 18 juillet.
Ces dernières années, les gardes ont été revalorisées à hauteur de 50%, rappelle le syndicat.
Mais il n'en est rien pour les astreintes, malgré le vote de leur revalorisation à l'automne (sur le budget 2024). "Les praticiens sont donc en droit de percevoir cette augmentation avec effet rétroactif au premier janvier", lance l'APH dans son communiqué. "Il n'attendront pas la mise en place d'un éventuel futur nouveau Gouvernement pour manifester leur mécontentement", prévient le syndicat. Malgré l'instabilité politique actuelle, l'APH insiste : "Appliquer une mesure votée par le Parlement relève des affaires courantes et peut être fait sans délai."
Rappelant le champ d'action des praticiens hospitaliers lors de leurs astreintes, le syndicat assure qu'il n'attendra "pas la mise en place des volets PDSES [permanence des soins en établissement de santé] des projets régionaux de santé, pas plus que les résultats de l'enquête de la DGOS sur la PDSES pour [se] manifester". "Nous avons aujourd'hui trop attendu", lâchent les praticiens hospitaliers, pointant du doigt "la valse des ministres" subie ces dernières années : "Le système de santé est devenu un avion sans pilote qui fonce tout droit vers la zone de turbulences".
Dans ce contexte, l'APH appelle à "une revalorisation immédiate de 50% de l'ensemble des indemnités liées aux astreintes hospitalières avec effet rétroactif au 1er janvier 2024, comme cela a été fait pour les gardes". Le syndicat demande également "l'ouverture de concertations avec la DGOS et les ARS sur l'ensemble de la PDSES afin d'en préciser la définition, la pénibilité et l'organisation sur le territoire", ainsi que "la mise en place d'indicateurs nationaux publics sur l'activité et la pénibilité de la permanence des soins".
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