> La Ligne C : Créée le 27 mars dernier par des bénévoles, cette ligne téléphonique collaborative s’adresse à tout patient chronique, afin de l’informer et de l’orienter sur le Covid-19. Mise en place en moins d’une semaine par une cinquantaine de patients et de soignants, La Ligne C répond aux questions qui lui sont remontées par des associations de patients, des patients partenaires ou des professionnels de santé. Objectif : apporter des éléments d’information et d’orientation, mais aussi rassurer les patients souvent « noyés sous des informations contradictoires ou qui au contraire n’ont pas accès à l’information », explique leur page LinkedIn. Patients partenaires, soignants, psychologues, professionnels de la santé mentale, médecins spécialistes, coachs professionnels, assistant social… « Le collectif est la clé de voûte de la réussite », explique Anne Schweighofer, la responsable de la Ligne C.
Infos : 01 41 83 43 06 / 9h-17, 7 jours sur 7 / entretien anonyme et gratuit. > La CPTS Asclépios (Centre Val-de-Loire) a ouvert, à Chargé, un centre de soins à destination des patients qui présentent des signes cliniques de coronavirus. Objectif : limiter la propagation du virus et réserver les cabinets médicaux aux patients sans symptômes de toux et/ou de fièvre. Ce centre ne sera accessible que sur orientation des patients par un médecin généraliste, le 15 ou le service des urgences, indique Aude Leloup, coordinatrice de projet au sein de la CPTS. En cas de problème de mobilité, certaines municipalités mettront un véhicule et un chauffeur à disposition, qui seront équipés de matériel de protection. Un suivi post-consultation par téléconsultation sera assuré par la CPTS. > AVECsanté propose une « check-list » de questions à se poser en équipe, pour mieux guider les professionnels de santé notamment dans l'accueil et la prise en charge des patients. Comment les professionnels de santé des MSP doivent-ils gérer les visites en amont ? Comment se former ? Quel matériel est nécessaire ? Quelle mise en relation avec les hôpitaux ? Autant de questions auxquelles répond un guide pratique, qui interroge, dans un premier temps, sur la question de l’amont. « Se poser en équipe la question de comment répondre à deux objectifs : contribuer à la continuité des soins et désengorger le Centre 15 », précise la fédération. L’association propose également un message à diffuser sur le répondeur téléphonique et sur les plateformes de prise de rendez-vous, téléchargeable directement sur le site. L’essentiel étant « d’informer sans affoler ». > La MSP de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle) a mis en place de nouvelles modalités organisationnelles pour gérer la crise du Covid-19. Fin février dernier, constitution d’un groupe de travail « cellule de crise », mise en place de réunions de crise bihebdomadaires, création d’un classeur pratique (pour présenter une série d’infos : gestion des arrêts de travail, suivi pédiatrique, matériel de protection, précautions en cas de décès de patients…) et d’un ensemble d’affiches (en français et en arabe) sur les gestes barrières et les moyens de se protéger. L’équipe a aussi élaboré...
une dizaine de fiches procédures, protocoles, recommandations, messages prévention en lien avec le coronavirus. Les cabinets « non essentiels » ont été fermés : plus de consultations de sages-femmes sur site (sauf les suivis de grossesse pendant des créneaux dédiées), les dentistes ne voient que les urgences et les infirmières privilégient le domicile. Une cellule d’écoute et de soutien – avec le psychologue de la MSP de Tomblaine – a aussi été mise en place, et un renforcement de la fréquence de nettoyage de la MSP a été initié.
Trois filières de soins spécifiques ont également été créées, dont une Covid19 : consultations présentielles pour pathologies aigues avec signes infectieux respiratoires/ORL/syndrome grippal… Un double système de régulation des patients a été mis en place (prise de rendez-vous vers un créneau filière dédiée et deuxième filtrage dès l'entrée par un régulateur volontaire issu du pool de professionnels «non essentiels» ayant fermé son cabinet, afin de s’assurer que le bon patient est dans la bonne filière) > La CPTS de la Rabelaisie (Centre Val-de-Loire) a réquisitionné le local des kinésithérapeutes pour en faire un centre d’accueil des cas suspects de Covid-19. « On s’adapte constamment. En un mois, nos circuits ont totalement changé, explique à La Nouvelle république, Laurent Bréchat, médecin généraliste à la MSP du Véron, à Avoine. Par exemple, le box de soins non programmés Covid-19 est destiné aux patients qui ont été évalués cliniquement. Ils ont deux critères : ce ne sont pas des urgences vitales et on sait qu’on ne va pas pouvoir les évaluer seulement à distance. » La maison de santé du Véron reçoit environ vingt patients atteints du Covid-19 par jour. > Une enquête flash vous interroge sur les évolutions organisations mises en place par les équipes pluriprofessionnelles durant cette épidémie. Objectif de cette enquête nationale ? Établir un état des lieux de la situation sur le terrain et des difficultés auxquelles les professionnels ont dû faire face ; comprendre les solutions concrètes mises en œuvre pour répondre à cette situation ; et compléter les remontées d’information et permettre un retour aux équipes pour capitaliser sur les expériences des équipes sur le terrain. Elle est menée dans le cadre des travaux du réseau Accord (assembler, coordonner, comprendre, rechercher, débattre en soins primaires) en lien avec les instances des centres de santé (IJFR-FNCS-USMCS), des maisons de santé (AVECsanté), la Mission Respire (EHESP-Irdes-CNAMTS), et des professionnels de santé chercheurs en soins primaires.
> La CPTS du Pays de Bourges (Centre Val-de-Loire) a monté une plateforme téléphonique les 21 et 22 mars derniers, avec l’aide des médecins du travail de l'Association de prévention en santé travail du Cher (APST18). Objectif : soulager le centre 15. Une soixante appels ont été traités sur ces deux journées. « Pour un premier week-end, c'est un bon chiffre, affirme le Dr Thierry Stephan, médecin généraliste et membre du conseil d'administration de la CPTS au Berry Républicain. Cela représente les journées complètes d'environ deux généralistes. » > Le Cosem (Ile de France) a mis en place, le 26 mars dernier, des tests de dépistage du Covid-19 dans ses locaux de Miromesnil et Atlas, a expliqué le Dr Daniel Dimermanas, son directeur général au Parisien : « On a organisé deux files de patients à l'extérieur des centres, explique le directeur, dentiste de formation. Une file normale et une pour les patients présentant des symptômes suspects. » Ce dernier vise « 500 à 600 tests par jour », et se pose « en soutien aux hôpitaux, pour éviter qu’ils soient débordés » : « « Nous sommes juste solidaires. Solidaire avec l'hôpital, solidaire avec la population qui, en plus de subir le confinement, n'a pas à devoir s'inquiéter pour sa santé. » Pour éviter tout mouvement de file et toute contamination, le centre a positionné des vigiles à l’extérieur des centres de santé. Un masque est remis à toute personne pénétrant dans les locaux. [APPEL À CONTRIBUTION] Vous avez mis en place en place une action au niveau de votre territoire ou de votre région. Racontez-nous ! (par mail : kramsay@gmsante.fr)
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