La polémique enfle depuis plusieurs jours aux Etats-Unis. A Portland (Oregon), une autopsie sur le corps d’un homme de 98 ans, décédé des suites du Covid, a été organisée en public le 17 octobre dernier. Selon la chaîne de télévision locale King 5, 70 personnes y ont assisté, n’hésitant pas à débourser 500 dollars (400 euros, ndlr) chacune. L’intervention était réalisée par un anatomiste à la retraite, depuis la salle de réception d’un grand hôtel.
Pendant plusieurs heures, les spectateurs ont ainsi pu l’observer prélever les organes du défunt, dont son cerveau. Le praticien, lui, commentait toutes les étapes de l’intervention. A la fin, le public a été autorisé à enfiler des gants chirurgicaux et manipuler le cadavre.
Cet événement était organisé par Death Science, un organisme qui se présente comme “une plateforme d’éducation indépendante”. Lors de la vente des billets, cette plateforme annonçait “une autopsie médico-légale sur un cadavre complet", précédant une “dissection anatomique qui offrira un regard unique sur ce qui se trouve sous notre peau, dans notre corps et comment tout cela fonctionne ensemble”. Le programme promettait enfin un “accès au cadavre avant, après et pendant les pauses”.
David Saunders, a man who died of Covid-19, was dissected in front of a live audience at a Portland hotel, where event organizers sold tickets for up to $500. The man's family say they had no idea nor did the funeral director who prepared the man's body. https://t.co/yCAcELhC43
— Dr. Jeffrey Guterman (@JeffreyGuterman) November 3, 2021
Vivement critiqué, le fondateur de Death Science s’est défendu en assurant que cette autopsie “visait à créer une expérience éducative pour les personnes qui veulent en savoir plus sur l’anatomie humaine”. Selon King 5, la famille du défunt ne savait pas que le corps légué à la science servirait à cette exhibition. Le fondateur de Deah Science assure de son côté que le corps lui a été fourni par Med Ed Labs, société basée à Las Vegas qui, selon son site Internet, collecte des corps légués à la science. “Nous avons reçu la permission (de la famille) d’utiliser le donneur pour la formation et l’éducation médicale, scientifique et anatomique”, assure l’un des responsables de Med Ed Labs, reconnaissant néanmoins qu’il ne savait pas que le corps ne servirait pas à des étudiants en médecine ou des professionnels de santé. “Nous allons assumer l’entière responsabilité et l’intégralité des coûts pour le retour du corps à sa famille et sa crémation”, a-t-il promis.
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