En Belgique, un collège composé de deux psychiatres et d’un médecin généraliste vient d’accorder le droit à l’euthanasie à une femme de 50 ans qui n’est ni atteinte d’une pathologie mortelle, ni en fin de vie. Victime d’un viol en 2016, cette dernière ne s’en est jamais remise et à fait valoir de fortes souffrances psychologiques. Si elle pensait arriver à se remettre de son traumatisme, la quinquagénaire constate au fil du temps “qu’une partie [d’elle-même] semble être morte”. Après l’agression, elle est d’abord victime de crises de panique et d’anxiété. Elle ne supporte plus de manger en famille ou de dormir avec son mari. Quatre mois plus tard, elle est admise en service de psychiatrie. Le début de nombreuses admissions, “forcées ou non”, sur les conseils de son psychiatre. Elle affirme ne plus arriver à se reposer. “Si je me tais, les souvenirs peuvent s’installer. Ou pire, les revivre. Alors la peur peut me submerger, ou la panique”, témoigne-t-elle au journal belge 7sur7. “Pendant ces plus de six ans, à part en dormant, il n’y a pas une demi-heure où je ne pense pas à ce qui m’est arrivé, raconte-t-elle encore. Déjà, je vis continuellement avec les séquelles physiques. Je ne peux plus manger de nourriture dure, mon œil gauche me fait mal en permanence.”
C’est pourquoi, elle souhaite aujourd’hui se faire euthanasier. Comme le rappelle Ouest France, cette demande est légale en Belgique “si le patient est, au moment de la demande, capable d’exprimer sa volonté et conscient ; dans une situation médicale sans issue ; en souffrance physique et/ou psychique constante, insupportable et inapaisable, et si cette souffrance résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave ou incurable.” Son agresseur n’ayant pas été jugé, la quinquagénaire aimerait assister à son procès avant de partir. [avec Ouest France]
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