Fin de vie : l'Ordre tire la sonnette d'alarme sur le changement de terme lié au pronostic vital
Après l'alerte de l'Académie nationale de médecine, c'est au tour du conseil national de l'Ordre des médecins de tirer la sonnette d'alerte au sujet du projet de loi fin de vie. En cause, le remplacement de la notion "de pronostic vital à court ou moyen terme" par celle de "phase avancée ou terminale" dans la troisième condition d’accès de l’aide mourir.
"La Commission spéciale sur la fin de vie a remplacé la formulation "être atteinte d’une affection grave et incurable engageant son pronostic vital à court ou moyen terme" inscrite dans le projet initial du Gouvernement par "être atteinte d’une affection grave et incurable en phase avancée ou terminale"", relève le Conseil national de l'Ordre dans un communiqué. "Le texte amendé par la Commission spéciale introduit une notion qui ne permet pas au médecin de déterminer le stade à partir duquel le patient va pouvoir formuler une demande d’aide à mourir, et rend plus difficile l’appréciation de ce critère d’éligibilité ainsi élargi. Il faut que la loi soit claire et précise afin d’éviter toute confusion", prévient le Cnom.
Ce changement de terme a également posé problème à l'Académie de médecine qui écrivait ce lundi : "Écarter les prérequis d’un pronostic vital engagé à court et moyen terme est un choix à hauts risques". Selon l’Académie, "le qualificatif de phase avancée est inadapté et dangereux" car "une fois le pronostic vital effacé, il risque d’inclure les personnes atteintes d’une maladie, certes a priori incurable, mais avec laquelle il est possible de vivre longtemps"
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