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Fin de vie : un changement de terme sur le pronostic vital à "hauts risques" selon l'Académie

L’Académie nationale de médecine a  réagit à la modification d’un critère crucial à l’accès à l’aide à mourir dans le projet de loi sur la fin de vie. "Écarter les prérequis d’un pronostic vital engagé à court et moyen terme est un choix à hauts risques", a -t-elle écrit dans un communiqué de presse, publié lundi 3 juin.

05/06/2024 Par Isabelle Veloso Vieira
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L’Académie nationale de médecine a réagi, lundi 3 juin, à la modification dans le projet de loi sur la fin de vie d’un critère crucial à l’accès à l’aide à mourir. Elle juge à "hauts risques" le remplacement de la notion "de pronostic vital à court ou moyen terme" par celle de "phase avancée ou terminale" dans la troisième condition d’accès à l’aide mourir.

Selon l’Académie, "le qualificatif de phase avancée est inadapté et dangereux" car "une fois le pronostic vital effacé, il risque d’inclure les personnes atteintes d’une maladie, certes a priori incurable, mais avec laquelle il est possible de vivre longtemps", détaille le communiqué de presse de l’Académie nationale de médecine publié le 3 juin 2024.

Elle évoque, dans ce même communiqué, le cas "des malades atteints de maladies dégénératives sévères, des malades atteints de cancers avec métastases, des personnes en situation de handicap important ou de celles atteintes d’une maladie chronique avec des complications".

La réaction de l’institution intervient le lendemain d’un plaidoyer de France Assos Santé, un collectif d’une quinzaine d’associations de patients. Elles y défendaient la nouvelle formulation de la commission parlementaire qui "permet de sortir d’une logique purement temporelle" et "de répondre aux attentes des personnes atteintes d’une maladie à évolution lente, notamment les maladies neurodégénératives", comme la maladie de Charcot.

Un amendement a été déposé par le Gouvernement pour rétablir le critère initial "d’affection grave et incurable engageant (le) pronostic vital à court ou moyen terme", lors de l’examen en première lecture à l’Assemblée nationale.

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