"C’était le premier rendez-vous de ma compagne transgenre, il a refusé de la recevoir. Sa secrétaire nous a jetés froidement. Je déconseille, plus jamais", écrit un internaute sur la fiche Google d’un gynécologue béarnais. Partagé sur le réseau social X (anciennement Twitter), ce commentaire et la réponse du médecin ont vivement fait réagir la communauté médicale.
"Monsieur, je suis gynécologue et je m’occupe des vraies femmes. Je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes, même s’ils se sont rasés la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes. Ma table d’examen gynécologique n’est pas adaptée pour examiner les hommes. Vous avez des services spécialisés et très compétents pour s’occuper des hommes comme vous. Je vous remercie d’avoir informé les personnes trans de ne plus jamais venir me consulter", lui a ainsi répondu le praticien, toujours sous sa fiche Google.
L’association SOS homophobie dénonce, dans un message, ces propos qu’elle qualifie de "transphobes et discriminatoires". "La transphobie est une réalité aux conséquences graves notamment dans l’accès à la santé. Elle touche l’ensemble du territoire", insiste-t-elle en taguant la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Bérangère Couillard.
Sur X, la communauté médicale s’est montrée divisée. D’un côté, certains professionnels de santé ont soutenu le gynécologue en approuvant sa décision tout en dénonçant son "manque de tact". De l’autre, les partisans de l’égalité à la santé pour tous ont approuvé le message de SOS homophobie.
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