En trois ans, les prescriptions de Fentanyl, un opioïde, ont augmenté de 22 % au Québec, et les cas de dépendance au médicament, comme les overdoses se multiplient. Accédant aux demandes du Collège des médecins, le gouvernement Couillard va mettre en place des mesures drastiques pour enrayer le phénomène.
Autant les prescriptions excessives que les laboratoires clandestins alimentent un véritable marché noir. L'ouest du pays est déjà plongé dans la crise du Fentanyl qui s'approche dangereusement du Québec. On a recensé 36 overdoses en août à Montréal, dont 12 ont été fatales et voilà deux années que le Collège des médecins demande des mesures fortes. Il veut notamment pouvoir accéder aux fichiers de la régie d'assurance maladie (RAMQ), permettant de connaître le nom des prescripteurs et l'identité des demandeurs, pour mener une action ciblée. Jusqu'à présent, cette demande avait été repoussée par la Régie, qui mettait en avant la loi sur l'accès à l'information. Mais "le gouvernement a réussi à trouver un biais, parce qu’il fallait agir, la crise se pointe au Québec", a expliqué le Dr Charles Bernard, président et directeur général du Collège. En effet, en vertu d'un pouvoir exceptionnel, le directeur de la santé publique a donné le feu vert à la mise en place d'une étude épidémiologique et a ordonné à la RAMQ, de transmettre au Collège des médecins, les données sur les médecins et leurs ordonnances. Ces données permettront au Collège, de "créer un programme de contrôle en continu" et aux équipes d'inspection, d'identifier les médecins et les pharmacies, qui sortent des clous en prescrivant ou délivrant de manière inappropriée. Par ailleurs, le Collège demande la facilitation de la délivrance du naloxone, l'antidote aux surdoses du Fentanyl. Une disposition que le gouvernement ne devrait pas tarder à annoncer. [Avec tvanouvelles.ca]
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