Les médecins indiens en grève contre une loi donnant les pleins pouvoirs aux homéopathes
Mardi 2 janvier, plus de 300.000 médecins indiens des secteurs public et privé ont annulé leurs consultations. Ils manifestent contre un projet de loi autorisant les praticiens des thérapies alternatifs à exercer en tant que docteur en médecine et à prescrire des médicaments.
L'Inde compte 1.25 milliards d'habitants… et trop peu de médecins, notamment dans les territoires ruraux. Le sous-continent ne recense en effet "que" 840 000 médecins, soit 1 pour 1674 habitants (contre 1 pour 230 en France) ; un ratio bien inférieur à celui recommandé par l'OMS (1 pour 1000). Pour pallier cette pénurie, le gouvernement du parti nationaliste hindou compte mettre à profit les quelque 800.000 praticiens exerçant la médecine traditionnelle. Un projet de loi permettrait aux praticiens qualifiés dans les domaines de l'homéopathie et l'ayurvédisme de pratiquer la médecine occidentale, notamment de prescrire des médicaments, après avoir suivi une formation complémentaire dont la durée n'a pas été précisée. Une réforme qui risque d'être "désastreuse" pour les malades, prédit le président de l'Association médicale indienne. "Cette loi est anti-malade, anti-docteur, irrationnelle et non scientifique", a déclaré à l'AFP K.K Agarwal. Devant la grogne des médecins, le gouvernement a finalement repoussé le vote de la loi au Parlement. Le projet aurait été transmis à une commission chargée d'apaiser les inquiétudes des médecins, qui ont décidé de suspendre leur mouvement. [avec AFP]
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