
Soupçons d'agressions sexuelles : le syndicat des sapeurs-pompiers demande la suspension d'un médecin du Sdis
Le syndicat des sapeurs-pompiers volontaires de France demande la suspension immédiate d'un médecin du Sdis de l'Yonne. Le praticien est accusé d'agressions sexuelles sur des femmes et des hommes majeures et mineures. Le Sdis 89 dément.

Le syndicat des sapeurs-pompiers volontaires de France (SSPVF) accuse un médecin du Sdis de l'Yonne d'agressions sexuelles. Selon le SSPVF, sept ou huit victimes sont déjà identifiées, mais il pourrait y en avoir plus. Deux jeunes mineures, sapeurs-pompiers volontaires, ont rapporté des faits produits lors de leurs visites médicales. Le médecin leur aurait demandé de se mettre en sous-vêtements, précisant qu'elles "n'avaient pas vraiment le choix" devant leur inconfort.
Le médecin leur a ensuite demandé de s'allonger sur le sol comme s'il allait faire un massage cardiaque, et leur a palpé les jambes et les hanches. Des pratiques inacceptable pour le SSPVF. "On n’est pas sur de la médecine de prévention", dénoncent-ils sur France 3 Bourgogne Franche-Comté.
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Les autres victimes seraient des hommes. D'après plusieurs témoignages recueillis par le syndicat, le médecin demandait "qu'ils se mettent nus pour palper leurs testicules et ausculter l’urètre de leur pénis pour vérifier si [le docteur] pourrait les sonder sur intervention si cela était nécessaire". Des pratiques "qui ne feraient pas partie des examens à effectuer lors des visites médicales", pointe le syndicat.
Le SSPVF demande la mise à pied à titre conservatoire du directeur du Sdis de l'Yonne, de la médecin-cheffe du centre ainsi que le médecin suspecté des faits. Selon le syndicat, le Sdis était au courant des pratiques douteuses du praticien depuis juillet 2024, sans avoir pris "aucune mesure nécessaire pour stopper ces agressions".
Le Sdis de l'Yonne nie ses accusations, qualifiées d'"allégations mensongères" dans un communiqué signé par son président, Christophe Bonnefond. Une enquête administrative est en cours. Dans l'attente des conclusions, le médecin mis en cause effectue des missions qui évitent tout contact avec "les personnels [...] dont est issu le signalement", précise le communiqué.
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