Un guide pour soigner les victimes d'attentat à la disposition des soignants
Un manuel sur la prise en charge des victimes d'attentat est désormais disponible pour les professionnels de santé. Il y aborde notamment la manière de traiter des blessures à l'arme de guerre ou encore comment soigner des victimes en très grand nombre en s'inspirant de la médecine militaire...
"La menace demeure importante et le mode opératoire des terroristes évolue à chaque nouvel attentat. Cette situation impose de s'inscrire dans une action continue de préparation et de formation", est-il écrit en avant-propos de ce vade-mecum de plus de 200 pages, remis à la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Rédigé par des médecins civils et militaires et publié sous l'égide de trois ministères (Intérieur, Armées, Solidarités et Santé), il est consultable en ligne sur le site du ministère de la Santé. Son but : former les professionnels de santé civils à "la prise en charge des blessés par armes de guerre lors d'attentats terroristes", afin "d'assurer les meilleurs soins en urgence aux blessés physiques et psychiques".
Depuis les attentats de Paris le 13 novembre 2015, qui avaient fait 130 morts et plus de 350 blessés à l'arme de guerre et à l'explosif, les urgentistes ont commencé à être formés aux techniques de médecine militaire pour traiter des blessures à l'arme de guerre. Au premier rang de ces techniques, le "damage control" : assurer sur place le minimum de soins nécessaires à la survie du patient avant sa prise en charge en milieu hospitalier. Les principes du "damage control" sont détaillés dans le , qui aborde de nombreuses questions: triage des blessés, plaies spécifiques causées par des fusils d'assaut, brûlures, traumatismes sonores liés à une explosion mais aussi exposition au sang des victimes avec des risques de transmission de virus.
"Dans le contexte sécuritaire et géopolitique tendu que nous connaissons, mettre ces compétences particulières au service de la collectivité et de la résilience de la Nation est devenu une évidence", estime en préambule la Directrice centrale du service de santé des armées, Maryline Gygax-Généro.
[Avec AFP]
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