Après une première séance écourtée, les négociations conventionnelles entre médecins et Cnam reprendront la semaine prochaine
La première séance, qui se tenait le 9 novembre au siège de la Cnam, avait tourné court. Alors que le calendrier prévoyait d'attaquer sans attendre sur le sujet des assistants médicaux, les syndicats de médecins libéraux avaient à l'unanimité posé leurs conditions pour entamer les négociations proprement dites : obtenir des garanties sur la retraite ASV et sur l'accès au secteur 2 pour les docteurs juniors et faire de la question tarifaire une priorité.
Comme elle s'y était engagée, la Cnam a donc revu sa copie. Alors que le calendrier initial prévoyait une séance multilatérale le 24 novembre, consacrée à l'accès aux soins et aux soins non programmés, les négociations reprendront la semaine prochaine par des discussions "bilatérales" : jeudi 24 et vendredi 25, les six syndicats représentatifs de la profession rencontreront chacun la direction générale de la Cnam en face à face pour faire part de leurs priorités, notamment tarifaires. "L'Assurance Maladie exposera à cette occasion ses propositions autour du gain de temps médical et de l’accès territorial aux soins", informe la caisse nationale.
Une deuxième série de "bilatérales" suivra la semaine du 6 décembre. Des groupes de travail "techniques" seront organisés la semaine du 28 novembre et entre le 6 et le 15 décembre.
La prochaine séance multilatérale réunissant l'ensemble des syndicats face à la Cnam est décalée au 15 décembre. "Cette séance, il faut qu'elle soit tarifaire", insiste le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, qui précise par ailleurs que les syndicats attendent toujours les garanties sur les deux points soulevés le 9 novembre, en particulier le maintien d'une prise en charge aux deux tiers par l'Assurance maladie des cotisations ASV pour les médecins de secteur 1. La revalorisation du point ASV est également discutée, le ministère ayant acté une hausse de 1.1%, qui n'est toujours pas actée sur le papier. Et l'inflation ayant galopé entre temps, "le dossier n'est pas clos", indique Luc Duquesnel...
"Mais il faut qu'on avance", reconnaît le syndicaliste. Le calendrier est en effet serré : les partenaires sociaux ont jusqu'à fin février pour se mettre d'accord sur une nouvelle convention pour les cinq années à venir, faute de quoi un règlement arbitral sera imposé…
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