Reste à charge zéro, génériques, réorientation aux urgences… Le budget de la Sécu 2019 adopté

04/12/2018 Par Aveline Marques
Assurance maladie / Mutuelles

Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019 a été validé par un ultime vote à l'Assemblée nationale lundi soir, malgré des débats houleux sur les revendications des Gilets jaunes. Le point sur les principales mesures.

  Rappels au règlement et suspensions de séance se sont multipliés hier soir à l'Assemblée, les oppositions de droite comme de gauche ayant réclamé un report de ce vote dans l'attente de nouvelles mesures gouvernementales en réponse à la crise des "gilets jaunes". Les Républicains, qui dénoncent "des choix néfastes pour le pouvoir d'achat des Français", en particulier des retraités, ont quitté à deux reprises l'hémicycle, jugeant qu'ils étaient empêchés de s'exprimer. Au terme de deux heures de débats houleux, le PLFSS 2019 a été finalement été voté par 48 voix (LREM, MoDem) contre 32 (Républicains, PS, PCF, France insoumise) et 2 abstentions (UDI-Agir). Pour la première fois depuis 18 ans, ce budget de la Sécu est à l'équilibre, affichant un excédent de 100 millions d'euros. Le projet de budget limite à 0,3% la revalorisation des retraites et des prestations sociales en 2019 et 2020, bien en deçà de l'inflation, une mesure destinée à économiser 1,8 milliard d'euros. Le Gouvernement a toutefois fait un geste en direction des retraités modestes : 350.000 foyers seront exonérés de la hausse du taux de CSG de 1,7 point pour un coût de 350 millions d'euros. Certaines prestations jugées "prioritaires", dont le minimum vieillesse et l'allocation adulte handicapée (AAH), doivent bénéficier de revalorisations exceptionnelles. Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le reste à charge zéro, c'est-à-dire le remboursement intégral par la Sécu et les complémentaires de certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives, sera progressivement mis en œuvre jusqu'en 2021, grâce notamment à la fixation de tarifs plafonds. La couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) sera étendue aux personnes aujourd'hui éligibles à l'aide au paiement d'une complémentaire santé (ACS), afin d'améliorer le remboursement des soins des plus modestes. Cette mesure, en vigueur à partir du 1er novembre 2019, concernera 1,2 million de bénéficiaires. Côté médicaments, les patients refusant sans justification médicale les médicaments génériques proposés par leur pharmacien seront moins bien remboursés à partir de 2020. En parallèle, "des critères médicaux objectifs" seront définis pour limiter le recours des médecins à la mention "non substituable". Très décrié par la médecine de ville, le "forfait de réorientation" aux urgences a été réintroduit dans le texte final. Il sera expérimenté pendant trois ans dans les hôpitaux volontaires. Enfin, la vaccination contre la grippe par les pharmaciens, expérimentée dans deux régions, sera étendue avant une généralisation pour l'hiver 2019-2020. [Avec AFP]

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

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Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

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