Or, au Royaume-Uni (comme dans de nombreux pays), les confiseries, barres chocolatées, gâteaux ou biscuits contribuent de manière beaucoup plus importante que les boissons sucrées à la consommation de sucres libres et à la consommation de calories. Les efforts qui ont été faits au niveau gouvernemental auprès de l’industrie pour réduire la teneur en sucre des boissons sucrées ayant été très efficaces, le système de santé anglais a développé un programme de réduction volontaire des sucres ainsi qu’un programme de reformulation des confiseries, gâteaux, biscuits et autres dont les résultats se sont malheureusement, la première année, avérés très modestes, ce qui justifie le recours à d’autres mesures pour réduire la prise de sucre via ce mode de consommation. Plusieurs pays dont le Mexique, la Finlande et la Hongrie ont introduit avec succès des taxes sur la « junk food », dont les confiseries, biscuits et autres aliments à haute teneur en sucres, permettant une réduction majeure de la consommation de ces aliments. Une équipe de santé publique britannique a donc travaillé sur une étude de modélisation pour estimer l’impact potentiel sur l’IMC et la prévalence de l’obésité d’une augmentation de 20 % du prix (sous forme de taxes) des confiseries et autres snacks à haute teneur en sucre. Le contexte est celui de la population générale adulte du Royaume-Uni. Les données ont été menées à partir d’enquêtes sur plus de 36 000 ménages concernant les dépenses entre janvier 2012 et décembre 2013. Ces données ont été utilisées pour estimer les changements de consommation calorique associés à une augmentation de 20 % du prix des aliments hautement sucrés (concernant 3 catégories d’aliments très sucrés : confiseries, biscuits et gâteaux). Quels que soient les revenus, la réduction moyenne de la consommation d’énergie pour une augmentation de 20 % du prix des aliments très sucrés a été estimée atteindre 8 000 calories. En utilisant un modèle de perte de poids statique, l’IMC devrait diminuer de 0.53 (IC 95 % -1.01 à -0.06) en moyenne, quelles que soient les catégories de revenus. Cette modification pourrait réduire la prévalence de l’obésité au Royaume Uni de 2.7 points de pourcentage (-3.7 à -1.7) après 1 année. L’impact d’une augmentation de 20 % du prix de ces aliments hypersucrés est plus important dans les foyers à revenus faibles classés comme obèses et moins important dans les foyers à hauts revenus classés comme à poids normal. En conclusion, l’augmentation de 20 % du prix des aliments à haute teneur en sucre comme les confiseries, les gâteaux ou les biscuits pourrait réduire la consommation d’énergie, l’IMC et la prévalence de l’obésité. Ces données s’appliquent au contexte du Royaume-Uni mais ces prévisions atteignent néanmoins le double de ce qui a été modélisé pour une augmentation de prix similaire des boissons sucrées.
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