Ce nouveau traitement est un vaccin à base d’épitopes, qui active les lymphocytes T spécifiques contre les cellules cancéreuses. Il est administré en monothérapie chez des patients HLA-A2 positifs atteints d’un cancer du poumon avancé ou métastatique non à petites cellules (CPNPC), en troisième ligne de traitement en résistance secondaire aux inhibiteurs de points de contrôle (IPC).
Atalante a montré que ce traitement, utilisé en monothérapie versus chimiothérapie (docetaxel ou pemetrexed), améliorait la survie globale avec une diminution du risque de décès de 41%. Le taux de survie globale à un an était de 44,4% avec Tedopi contre 27,5% avec la chimiothérapie. La médiane de survie globale était augmentée de 3,6 mois avec Tedopi (11,1 mois contre 7,5). La survie après progression était aussi significativement plus longue (7,7 mois contre 4,6).
S’y associaient un meilleur profil de tolérance ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie.
Pour le Pr Benjamin Besse, directeur de la recherche clinique de Gustave Roussy (IGR, Villejuif, France), et investigateur principal de l’essai, "la poursuite de l’évaluation de Tedopi est pleinement justifiée en deuxième ligne de traitement du CPNPC avancé ou métastatique afin de pouvoir proposer ce vaccin contre le cancer à des patients en échec difficiles à traiter, dont les besoins médicaux sont importants".
Nicolas Poirier, directeur général d’OSE Immunotherapeutics, ajoute : "Ces données positives de phase 3 en monothérapie, et les résultats positifs récemment publiés par ailleurs en phase 1 et en phase 2 dans le mélanome réséqué et le cancer pancréatique, menées avec d’autres vaccins personnalisés contre le cancer, étudiés en combinaison, mettent en valeur les promesses de cette nouvelle classe de vaccins thérapeutiques. La valeur clinique de nos résultats réactivant spécifiquement la réponse immune antitumorale est particulièrement intéressante chez les patients en échappement aux inhibiteurs de points de contrôle, et l’essai de phase 3 pivot confirmatoire en cours de préparation (premier patient attendu début 2024) est prévu pour un enregistrement de Tedopi en résistance secondaire aux IPC, cette fois en deuxième ligne du traitement du cancer du poumon non à petites cellules".
"L'étude n'est pas allée au terme de son recrutement" à cause de l'arrivée du Covid-19 et n'a donc "pas la puissance voulue" mais "elle permet de comprendre quelle est la population qui a tiré un bénéfice réel" du vaccin, à savoir les patients qui ont répondu dans un premier temps à l'immunothérapie avant de rechuter, a indiqué le Pr Besse.
Un total de 219 patients ont participé à l'étude dans neuf pays européens et aux Etats-Unis (139 patients sous Tedopi et 80 sous chimiothérapie).
Le vaccin a été administré initialement toutes les trois semaines, puis toutes les huit semaines pendant un an, puis toutes les 12 semaines.
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