De nouvelles données confirment l’efficacité de cet anticorps monoclonal dans la "vraie vie".
"La sclérodermie systémique est une maladie rare et grave, pour laquelle on ne disposait pas jusque récemment de traitement efficace", a expliqué le Dr Muriel Elhai (Hôpital Cochin, Paris). En 2015, l’étude du réseau européen Eustar (European Scleroderma Trial and Research Group) a cependant conclu, sur une série de 63 patients, à l’efficacité du rituximab (un anticorps monoclonal anti CD-20) pour améliorer la fibrose cutanée et limiter l’aggravation de la fibrose pulmonaire*. Afin de vérifier cette conclusion sur un effectif plus vaste de patients, un appel à observations a depuis été lancé au sein du réseau Eustar, qui regroupe plus de 70 centres, traitant 14250 patients sclérodermiques. Les résultats recueillis, entre mars et septembre 2017, chez 254 patients traités de 37 centres ont confirmé "en vraie vie" l’efficacité du rituximab. Ces malades présentaient dans 66 % des cas une forme de sclérodermie cutanée diffuse et dans 34 % une forme cutanée. La présence de signes pulmonaires avait le plus souvent (58 % des cas) motivé la prescription du rituximab. Sous traitement, la capacité vitale s’est significativement améliorée, le taux de CRP s’est abaissé de près de moitié, et les corticoïdes ont été stoppés chez un quart des patients. Cependant, après un suivi moyen de 2,5 ans, 14 % des patients ont développé des effets secondaires graves (le plus souvent des infections) et le rituximab a dû être arrêté dans 9,4 % des cas. "Il faudra préciser dans une perspective de médecine personnalisée, le profil des patients répondant le mieux à ce traitement", a estimé le Dr Elhai. *Jordan S, et al. Ann Rheum Dis. 2015 ; 74(6) : 1188-94.
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