En France, selon les dernières données de Santé Publique France (SPF), Omicron reste actuellement omniprésent, représentant 99,9% des cas, la semaine du 19 avril (100% la semaine précédente). Le sous-lignage BA.2 reste aussi largement majoritaire, avec 99% des séquences. L’Agence sanitaire mentionne cependant deux sous-lignages, BA.4 et BA.5, qui « font l’objet d’une surveillance renforcée ». Au 2 mai 2022, deux cas de BA.4 et six cas de BA.5 ont été confirmés en France et sont en cours d’investigation. Ces deux sous-lignage ont été identifiés début avril 2022. Ils sont majoritaires en Afrique du Sud où ils sont responsables qu’un nouveau pic épidémique. Ils sont assez similaires à BA.2 mais leur protéine Spike possède en plus les mutations L452R, F486V et R493Q. Ils sont classés comme « variants à suivre (VOI) » et sont surveillés attentivement, en particulier du fait que la mutation L452R – aussi présente sur le variant Delta - a été décrite comme un des facteurs de plus grande transmissibilité. Cependant BA.4 et BA.5 ne semblent pas « associés à une situation épidémiologique ou clinique préoccupante en Afrique du Sud » affirmait SPF dans sa dernière analyse de risque sur les variants émergents du Sars-CoV-2, datée du 20 avril. Par ailleurs, circule aussi en France le variant XD, qui est classé « variant en cours d’évaluation (VUM) », en raison de ses caractéristiques génétiques dérivées des variants préoccupants (VOC) parentaux (Delta AY.4 et Omicron BA.1). Il représente moins de 0,1% des séquences interprétables. Et selon la SFP, « il n’a jamais dépassé 0,1% au cours des enquêtes Flash de l’année 2022 et ne semble pas augmenter ». Le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, a rappelé sur France Info le 6 mai que, si la situation épidémique parait favorable actuellement, elle était la même il y a un an, avant que n'arrive en France le variant Delta au mois de juin, qui a rebattu les cartes. « L'épidémie est contrôlée mais on sait tous qu'elle n'est pas terminée », a prévenu M. Delfraissy. On peut en effet s'attendre « à la survenue d'un nouveau variant : on l'estime plutôt à la rentrée mais peut-être qu'il arrivera avant ». Et toute la question sera alors de savoir quelle sera sa contagiosité, sa sévérité et sa résistance aux vaccins.
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