"Nous constatons toujours des tendances inquiétantes concernant le Covid-19 à l'approche de la saison hivernale dans l'hémisphère nord", a déclaré, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lors d'une conférence de presse en ligne, le 6 septembre. "Les décès augmentent dans certaines régions du Moyen-Orient et d'Asie, les admissions dans les unités de soins intensifs sont en hausse en Europe et les hospitalisations augmentent dans plusieurs régions", a-t-il déclaré. Les données dont disposent les autorités mondiales sont cependant parcellaires, car seuls 43 pays, soit moins d'un quart des 194 États membres de l'OMS, ont signalé des décès à l'agence, et 20 seulement ont fourni des informations sur les hospitalisations, a-t-il ajouté. "Nous estimons qu'il y a actuellement des centaines de milliers de personnes hospitalisées pour Covid", a déclaré Maria Van Kerkhove, responsable technique de l'agence sanitaire des Nations Unies pour le Covid-19. L’automne et l’hiver constituent toujours une période à risque car les températures plus froides entrainent plus de temps en intérieur, et la grippe et le VRS circulent de manière concomitante. Les autorités sanitaires appellent donc à amplifier la surveillance des virus ainsi que la vaccination. Il n'existe pas actuellement un seul variant dominant dans le monde, mais le sous-variant d'Omicron EG est en augmentation, a précisé le Dr Tedros. En outre, le sous-variant BA.2.86 attire aussi l’attention car il est porteur de nombreuses mutations. Ce dernier a déjà été détecté dans 11 pays. Mais selon Maria Van Kerkhove, les données préliminaires suggèrent que les vaccins existants offriront une protection contre le BA.2.86. Dans ce contexte, l'OMS a souligné le nombre insuffisant de personnes à risque aujourd'hui vaccinées. Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé les plus vulnérables à ne pas attendre pour recevoir une dose de rappel. "La hausse des hospitalisations et des décès montre que le Covid-19 est là pour rester et que nous continuerons à avoir besoin d'outils pour le combattre", a-t-il déclaré.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?