50 % des patients prenant des glucocorticoïdes par la bouche ont un freinage surrénalien et c’est aussi le cas chez environ 10 % des patients qui prennent des opiacés à une dose équivalente-morphinique à 20 mg par jour. D’autre étiologies, comme la tuberculose, restent des causes fréquentes d’insuffisance surrénale périphérique. Le test de référence pour le diagnostic d’insuffisance surrénale est le test de stimulation par l’ACTH ou test au Synacthène, qui nécessite une ponction veineuse et un passage au laboratoire. Comme le cortisol pique le matin au lever et que l’on peut maintenant mesurer dans la salive le cortisol sans avoir à faire de ponction veineuse, une équipe britannique s’est donnée comme objectif de comparer la mesure du cortisol salivaire faite à maison au lever avec un test au Synacthène fait quelques heures plus tard auprès de 220 patients à haut risque d’insuffisance surrénale. La cortisone salivaire était mesurée par spectrométrie de masse par chromatographie en phase liquide (LCMS). Selon le test au synacthène, 44 % des sujets avaient une authentique insuffisance surrénale. L’aire sous la courbe pour la cortisone salivaire au réveil comme prédicteur d’une insuffisance surrénale était de 0.95 (IC 95 % = 0.92 à 3.97). Les seuils pour permettre une sensibilité minimale de 95 % et une spécificité minimale de 95 % avaient une valeur prédictive négative de 96 % (IC 95 % = 90 à 99) et une valeur prédictive positive de 95 % (87 à 99) afin d’exclure et de confirmer une insuffisance surrénale. Les données de cortisone salivaire au réveil donnent des informations similaires à celles du test au synacthène chez 70 % de participants. Quand on le leur demandait, 83 % des patients préféraient le cortisol salivaire à la maison à la consultation dans un laboratoire. La mesure du cortisol salivaire au réveil, à la maison, permet donc un diagnostic de manière similaire à celle d’un test de stimulation au synacthène et les patients trouvent cela plus commode que d’aller faire un test à l’hôpital.
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