Le tirzépatide est un nouveau médicament qui possède une double activité agoniste, tant sur le récepteur du GLP1 que de celui du GIP : il a été administré en monothérapie en comparaison à du placebo chez des diabétiques de type 2 (DT2) insuffisamment contrôlé par le régime et l'exercice seuls dans un essai de phase 3 randomisé, en double insu, (SURPASS-1), de 40 semaines dans 52 centres en Inde, au Japon, au Mexique et aux États-Unis. Les participants ont été assignés à du tirzépatide une fois par semaine (5, 10 ou 15 mg) ou à un placebo. Le critère d'évaluation principal était la variation moyenne de l’HbA1c entre la valeur basale et la 40éme semaine de traitement. Sur 705 personnes évaluées pour l'éligibilité, 478 (HbA1c de base moyenne de 7.9 %, d’âge moyen 54.1 ± 11.9 ans, dont 48 % de femmes, dont l’ancienneté moyenne du diabète était de 4.7 ans et dont l’indice moyen de masse corporelle (IMC) était de 31.9 kg/m2) ont été randomisées pour recevoir le tirzépatide 5 mg (n=121 [25 %]), le tirzépatide 10 mg (n=121 [25 %] %]), le tirzépatide 15 mg (n=121 [25 %]) ou du placebo (n=115 [24 %]). Soixante-six (14 %) participants ont arrêté le médicament lors de l'étude et 50 (10 %) ont arrêté l'étude prématurément. À 40 semaines, toutes les doses de tirzépatide étaient supérieures au placebo pour les variations de l'HbA1c, de la glycémie à jeun, du poids corporel et des cibles d'HbA1c inférieures à 7.0 % et inférieures à 5.7 %, par rapport à la valeur basale. L'HbA1c moyenne a diminué de 1.87 % par rapport à la valeur initiale avec le tirzépatide 5 mg, de 1.89 % avec le tirzépatide 10 mg et de 2.07 % avec le tirzépatide 15 mg versus +0.04 % avec le placebo, ce qui donne des différences de traitement estimées par rapport au placebo de –1.91 % avec le tirzépatide 5 mg, de –1.93 % avec le tirzépatide 10 mg et de –2.11% avec le tirzépatide 15 mg (tous p<0.0001). Davantage de participants sous tirzépatide que sous placebo ont atteint les cibles d'HbA1c inférieures à 7.0 % (87-92 % contre 20 %) et inférieures à 6.5 % (81-86 % vs 10 %). Globalement, 31 à 52 % des patients sous tirzépatide ont atteint une HbA1c inférieure à 5.7 % versus 1 % sous placebo. Le tirzépatide a induit une perte de poids dose-dépendante allant de 7.0 à 9.5 kg. Les événements indésirables les plus fréquents avec le tirzépatide étaient des événements gastro-intestinaux légers à modérés et transitoires, notamment des nausées (12 à 18 % contre 6 %), des diarrhées (12 à 14 % contre 8 %) et des vomissements (2 à 6 % contre 2 %). Aucune hypoglycémie cliniquement significative (<0.54 g/L [<3 mmol/L]) ou sévère n'a été rapportée avec le tirzépatide. Un décès est survenu dans le groupe placebo. Le tirzépatide améliore donc nettement le contrôle glycémique et le poids corporel, sans augmentation du risque d'hypoglycémie. Le profil d'innocuité est cohérent avec celui des agonistes des récepteurs du GLP-1, indiquant une utilisation potentielle en monothérapie du tirzépatide pour le traitement du diabète de type 2.
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