Dysfonction érectile au cours du diabète de type 2 : le dulaglutide aurait un effet favorable

24/08/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
Le diabète est un facteur de risque majeur de dysfonction érectile. L'effet éventuel des agonistes des récepteurs GLP-1 sur la dysfonction érectile, évoqué dans une petite étude observationnelle précédente avec le liraglutide, n’a jamais été investigué.

L’incidence, la prévalence et la progression de la dysfonction érectile chez des hommes traités par dulaglutide en comparaison du placebo ont été analysées dans le cadre de l’essai REWIND (Researching Cardiovascular Events with a Weekly Incretin in Diabetes), un essai randomisé en double aveugle, contrôlé versus placebo, portant sur l'effet du dulaglutide sur les paramètres cardiovasculaires. REWIND a été réalisé sur 371 sites dans 24 pays. Les hommes et les femmes de plus de 50 ans atteints de diabète de type 2, qui avaient déjà eu un événement cardiovasculaire ou présentant des facteurs de risque cardiovasculaire, ont été randomisés pour recevoir soit du dulaglutide, soit un placebo. Les hommes participants ont rempli le questionnaire standardisé de l'Indice international de la fonction érectile (IIEF) au départ, à 2 ans, à 5 ans et à la fin de l'étude. Le critère de jugement principal de ces analyses était la première occurrence de dysfonction érectile modérée ou sévère après la randomisation, évaluée par les sous-scores de la fonction érectile sur l'IIEF. 3725 (70,1%) des 5312 participants masculins, d’âge moyen 65,5 ± 6,4 ans, ont été analysés, dont 1487 (39,9 %) avaient des antécédents de maladie cardiovasculaire et 2104 (56,5%) avaient une dysfonction érectile modérée ou sévère au départ. L'incidence de la dysfonction érectile après la randomisation était de 21,3 pour 100 personnes-années dans le groupe dulaglutide et de 22,0 pour 100 personnes-années dans le groupe placebo (hazard ratio de 0,92, IC à 95 % = 0,85-0,99, p=0,021). Les hommes du groupe dulaglutide ont également eu une baisse moindre du sous-score de la fonction érectile par rapport au groupe placebo, avec une différence moyenne des moindres carrés de 0,61 (0,18–1,05, p=0,006). En conclusion, l'utilisation à long terme du dulaglutide pourrait réduire l'incidence de la dysfonction érectile modérée ou sévère chez les hommes atteints de diabète de type 2.

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

A Rilgt

A Rilgt

Non

Contre, mais il faut bien avouer que la caisse crée au fond des armes et leviers de pression en faveur des médecins en cas de déco... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
0
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
3
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17