Insuffisance cardiaque avancée : une sous-utilisation des dispositifs mécaniques disponibles
Cependant, pour l’Académie nationale de médecine, qui vient de publier un rapport sur ce sujet (23 mars 2023), l’organisation de ces soins est « actuellement suboptimale ». En particulier, « l'analyse critique de l'expérience française souligne la sous-utilisation de ces dispositifs et leur mise en œuvre à un stade très tardif de la maladie, avec comme conséquence des résultats moins favorables que ceux rapportés dans l'expérience internationale » affirme l’Institution. Ces dispositifs mécaniques devraient être utilisés de façon plus précoce et plus efficace. L’Académie fait donc plusieurs recommandations pour cela. L’information des patients et des médecins est fondamentale et doit être améliorée. Des recommandations, émanant des sociétés savantes, apparaissent aussi nécessaires. « La rapidité de l'évolution des technologies proposées et l'avancée des recommandations faites par les sociétés savantes sont telles qu'une actualisation régulière des connaissances est indispensable » soulignent les académiciens. Par ailleurs, ils proposent d’organiser la filière de soins autour de centres de référence « insuffisance cardiaque », et de favoriser « le regroupement de cette activité dans quelques centres spécialisés. Ces centres, autorisés pour la transplantation cardiaque et pour tous les types d'assistance/suppléance mécanique cardiaque, doivent permettre de connecter divers services (cardiologie, réanimation formées à l'utilisation de l'ECMO, soins de suite et réhabilitation,…), ainsi que des cardiologues généralistes, et d’autres médecins ... La formation des professionnels de santé, notamment aux nouvelles techniques, à l'ECMO, ou encore, pour les IPA, aux problèmes spécifiques que posent les malades en assistance, et à l'éducation thérapeutique, doit être renforcée. Enfin l’Académie insiste sur la nécessité de promouvoir la recherche technologique et clinique. « Il convient de promouvoir la recherche technologique de pointe et en particulier, aider les équipes qui développent des techniques disruptives ».
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